Depuis le début de la crise du COVID-19, le Mexique a à déplorer environ 2 200 morts. Selon les autorités, le pic de contamination sera atteint dans le cours de la semaine. Mais cette crise, au-delà du fait qu’elle ait entraîné un grand nombre de morts a aussi entraîné de grandes violences dans le pays. En effet, de plus en plus, les agents de santé et les personnels soignants sont vus par les habitants comme des propagateurs de virus. Ainsi, ces dernières semaines, plusieurs cas d’agressions sur les personnels de santé au Mexique ont été observés.
Sur les réseaux sociaux, ce sont des centaines de témoignages qui voient le jour, pour raconter les agressions dont sont victimes les personnels soignants. La plupart du temps, il s’agit d’agressions verbales et d’insultes, mais il arrive que ces agressions aillent plus loin. En effet, un infirmier a été aspergé d’eau de javel, alors qu’il sortait du supermarché où il faisait ses courses, après avoir été insulté un grand nombre de fois.
En analysant ces différentes agressions qui ont été dénoncées, les autorités en ont conclu qu’elles étaient dues à l’ignorance de la population. En effet, l’ignorance ajoutée à l’inquiétude a tendance à entraîner une paranoïa de masse, qui s’exprime par la violence envers les personnels soignants. Ainsi, nous retrouvons de nombreux professionnels de santé qui sont insultés, agressés, et qui reçoivent des messages de menace de la part de leurs voisins. Un médecin a témoigné, racontant que ses voisins rayent sa voiture, lui empêchent l’accès au parking, et essaient de l’empêcher de rentrer chez elle. Mais elle continue de travailler, et affirme que peu importe les actions qu’ils entreprendront, il n’en reste pas moins qu’elle est chez elle, et qu’elle est médecin.
Pour essayer de limiter ces formes d’agression, le ministère de la Santé du Mexique a recommandé au personnel soignant de ne plus porter ses vêtements de travail dans la rue (ce qui est assez courant dans le pays). De plus, le gouvernement a réquisitionné 4 000 hommes de la Garde nationale, qui patrouillent aux alentours des hôpitaux pour assurer la sécurité des personnels soignants.
De plus, la presse souligne le fait que malgré ces agressions qui sont comme une ombre au tableau, il ne faut pas oublier que le personnel soignant est souvent applaudi et remercié pour tous les sacrifices et efforts qu’ils font. Les journaux essaient de relayer ce message positif, afin de maintenir une atmosphère de paix.