Certains produits à base de CBD sont aujourd’hui disponibles légalement à la vente en France. Ces produits se déclinent sous diverses formes et peuvent avoir différents usages. Ils doivent toutefois être analysés avant leur mise sur le marché, afin de respecter un cahier des charges précis, au regard de la législation française et européenne.
Tout savoir sur le CBD
Le cannabidiol, également appelé CBD, est un cannabinoïde que l’on retrouve dans le cannabis sativa. Le chanvre a en effet une concentration très élevée en CBD, c’est la molécule la plus présente après le tétrahydrocannabinol (THC). La différence entre ce dernier et le cannabidiol réside dans les effets que leur consommation provoque.
Selon le site sante.journaldesfemmes.fr, le THC est l’élément responsable des effets psychoactifs ressentis par les consommateurs de cannabis. En revanche, le CBD ne produirait pas cet effet.
C’est pourquoi seuls les produits à base de CBD contenant moins de 0,2 % de THC sont commercialisables. Cela justifie alors le besoin d’analyser les extraits de chanvre avant leur mise sur le marché. Afin de vous renseigner sur les différents produits cannabinoïdes, vous pouvez par exemple découvrir Noto CBD qui propose un large choix d’huiles et de bonbons à base de CBD. Ces deux consommables sont ceux les plus commercialisés.
Les résultats des analyses de ces produits sont généralement disponibles sur le site web du fabricant. Cela vous permet ainsi de vérifier la composante des substances, afin d’être mieux informé sur ce que vous consommez.
Les laboratoires indépendants qui analysent les produits à base de CBD
Avant de commercialiser leurs consommables, les entreprises les font tester. Cela permet aux vendeurs de s’assurer que leurs produits sont propres à la consommation. Plusieurs tests sont alors effectués par des laboratoires indépendants.
Le premier concerne le profil cannabinoïde. C’est le test le plus réalisé dans les laboratoires. Il permet d’identifier la concentration des cannabinoïdes présents dans l’échantillon tels que :
- le CBD,
- le CBC,
- le THC,
- le CBG,
- le CBN.
Vérifier le taux de THC dans la substance permet de s’assurer que le produit final ne sera pas psychoactif et donc légal.
Le deuxième test détermine le profil terpénique de l’échantillon. Les terpènes sont des composants des plantes, responsables de leur odeur. Elles ont des propriétés particulières et ne sont présentes que dans les produits conçus à base d’extraits à spectre complet. Seules les entreprises proposant ces consommables feront cette analyse.
Le troisième test consiste à déceler la présence de métaux lourds dans l’échantillon. Parce que le cannabis est un bioaccumulateur, de nombreux nutriments sont extraits du sol et concentrés dans ses feuilles et tiges. Plusieurs métaux lourds sont recherchés, comme l’arsenic, le plomb, le mercure ou le cadmium.
Avec la pollution des sols qui prend de l’ampleur, cette analyse est nécessaire pour préserver la santé des consommateurs de possibles irritations et de la destruction des cellules de l’organisme. À cause de cette pollution, le produit pourra être rendu impropre à la consommation.
Le test des solvants organiques est également pratiqué pour détecter la présence de composés nocifs dans les produits. Bien que ces solvants soient moins utilisés de nos jours, la plupart des laboratoires devront proposer ce test pour être sûrs d’avoir un produit consommable.
La dernière analyse se porte sur les contaminants biologiques du chanvre. Il s’agit d’organismes pouvant infecter les produits comme la moisissure, les parasites ou certaines bactéries. Leur présence dans le produit vendu aux consommateurs peut entraîner des allergies ou d’autres problèmes de santé plus importants.
La méthode la plus utilisée pour les tests est l’essai CLHP (Chromatographie Liquide à Haute Performance). Il existe cependant d’autres méthodes d’analyses des produits à base de CBC. On retrouve des tests PCR (réactions en chaîne par polymérase), MS (spectrométrie de masse) et essais RMN (spectroscopie par résonance magnétique nucléaire).
La législation régissant la commercialisation du CBD
Un arrêté de la Cour de justice de l’Union européenne, émis le 19 novembre 2020, redéfinit la commercialisation des produits à base de CBD. Il interdit l’importation et la vente d’e-liquides contenant du cannabidiol destinés aux cigarettes électroniques. Les seules activités autorisées sont : la culture, l’importation, ainsi que l’utilisation commerciale et industrielle des fibres et graines (fleurs et feuilles exclues).
Cet arrêté stipule également que l’huile de CBD et les autres produits dérivés des plantes et fleurs ne sont pas des stupéfiants, et que leur circulation ne devrait souffrir d’aucune entrave. L’interdiction de libre-échange peut toutefois être étendue aux produits autorisés, si l’état concerné évoque un motif de protection de la santé publique. Il sera alors nécessaire de fournir des preuves scientifiques révélant la toxicité du CBD pour l’organisme humain.
Le flou demeure encore en France, car les produits dérivés des fleurs et feuilles de cannabis sativa L sont prohibés. Cette décision a néanmoins été contestée par la Cour de justice de l’Union européenne qui a mis en avant l’autorisation de vente du cannabis de synthèse en France. Parce qu’il possède les mêmes caractéristiques que le cannabis naturel, le traitement qui leur est appliqué doit être identique.
La commercialisation des produits à base de CBD ne doit pas mentionner des vertus thérapeutiques, sous peine de poursuites judiciaires. Ce sera possible uniquement sur autorisation de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de la santé ou d’une Commission européenne. De plus, toute confusion avec le cannabis doit être proscrite dans la publicité des produits au CBD, pour éviter une incitation à la consommation de stupéfiants.
Sources : https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-medicaments/2691949-cbd-cannabidiol-effets-indications-legal-loi-france-2021-huile-fleur-definition-prescription/