Le cancer de l’ovaire concerne 1 femme sur 70. Bien que plutôt rare, il représente la 4éme cause de mortalité chez la femme après le cancer du sein, du poumon et le cancer colorectal. Longtemps asymptomatique, son dépistage se fait souvent à un stade avancé. Alors comment reconnaître les signes et quelles sont les chances de guérison ? Voici tout ce que vous devez savoir sur le cancer de l’ovaire.
Table des matières
Définition
Le cancer de l’ovaire définit l’ensemble des tumeurs qui affectent les tissus ou les cellules de l’ovaire. La tumeur peut se situer à différents niveaux :
On parle de tératomes kystiques lorsque le néoplasme (prolifération cellulaire cancéreuse) affecte les cellules germinales. Ces cellules interviennent dans la fabrication des ovules et dans la mutation génétique. La tumeur germinale est peu fréquente. Elle concerne 5 % des cancers de l’ovaire. Son diagnostic repose sur la présence d’une masse volumineuse ovarienne et une sensation de poids au niveau du pelvis.
La tumeur peut toucher l’épithélium. Ce tissu conjonctif entoure et protège les ovaires. Si les cellules cancéreuses sont rattachées à cette partie, il s’agit d’un adénocarcinome. Ce type de cancer représente 90 % des cancers de l’ovaire. L’avancée en âge pourrait être responsable de ce type de tumeur.
Le stroma est une surface liquide présente à l’intérieur de l’ovaire intervenant dans la production hormonale et dans la vascularisation des tissus qui l’entourent. La tumeur stromale survient à tout âge. Le diagnostic est relativement prématuré, car ce type de cancer provoque un dérèglement hormonal et une production de stéroïdes sexuels en excès facilement constatable par une prise de sang. Il constitue environ 5 % des cancers de l’ovaire.
Les symptômes d’un cancer de l’ovaire
Une tumeur de l’ovaire reste longtemps asymptomatique, elle se détecte généralement la première fois par une échographie de contrôle, par un examen radiologique ou par un examen gynécologique mettant en lumière la présence d’une masse. Les signes les plus courants sont :
• Une sensation de gêne ou de poids au niveau du pelvis,
• Une douleur importante au niveau du bas-ventre ou de l’abdomen,
• Un saignement anormal en dehors des cycles menstruels,
• Un dérèglement menstruel associé à des douleurs abdominales ou un écoulement anormal. Un cancer de l’ovaire peut conduire à l’arrêt des menstruations.
• Des pertes vaginales jaunes ou rosés parfois malodorantes…
La masse cancéreuse exerce généralement une compression sur les autres organes de la sphère abdomino-pelvienne. Cet écrasement a pour effet de provoquer des troubles intestinaux comme une occlusion intestinale, des ballonnements et des difficultés à l’élimination. Des envies fréquentes et soudaines d’uriner peuvent aussi être constatées.
Le diagnostic d’une tumeur ovarien
Le diagnostic du cancer de l’ovaire s’établit généralement par de nombreux examens.
- Un interrogatoire par le médecin afin de juger de votre état général et les possibles causes de survenue du cancer (génétique, âge…),
- Une pesée (généralement, un cancer de l’ovaire engendre un amaigrissement.),
- La palpation des aires ganglionnaires au niveau du cou et des plis de laine
- Un examen abdominal par palpation afin de déceler la présence d’inflammations ou de liquide associés bien souvent à une échographie abdominale afin d’observer les organes et notamment les parties génitales.
- Une échographie par voie endocavitaire (introduction d’une sonde dans le vagin) peut être réalisée afin de visualiser et d’analyser les ovaires par une image claire.
- Un toucher pelvien vaginal et rectal afin de déceler la présence d’une masse et son importance
- La palpation des seins (le cancer de l’ovaire peut provoquer un cancer du sein et vice-versa.)
Généralement, un bilan sanguin est prescrit à la recherche d’un taux élevé de l’antigène tumoral 125 (CA 125) ou de l’antigène carcinoembryonnaire (ACE).
Les statistiques
En 2017, le cancer de l’ovaire est la 4éme cause de mortalité chez la femme après le cancer du sein, du poumon et le cancer colorectal. En France, il est décelé chez 4 500 femmes par an. Ce cancer est plutôt rare, car il touche 1 femme sur 70.
Le pronostic vital dépend du grade et du stade. Un cancer de l’ovaire pris en charge à un stade précoce à de bonnes chances de guérison contrairement à un diagnostic de cancer de l’ovaire de stade avancé. Les statistiques sur le cancer de l’ovaire en France démontrent un taux de rémission de 30 % sur 5 ans chez les femmes atteintes.
Dans certains cas, les tumeurs ovariennes peuvent toucher d’autres organes de la sphère génitale comme le col de l’utérus, la vessie ou bien le rectum ou bien des organes distants comme le foie ou les poumons. Cette situation augmente le risque de décès. C’est aussi le cas, si une forte concentration de liquide est présente dans l’abdomen.
Cependant les tumeurs stromales sont les moins graves et les chances de guérison sont très favorables.
Le cancer de l’ovaire touche les enfants, les adolescents, les femmes jeunes et les femmes âgées de plus de 65 ans. Il apparaît généralement après la ménopause.
Les traitements du cancer de l’ovaire
Avant toute prise en charge, le médecin échangera avec vous afin de vous indiquer toutes les thérapies éventuelles pour traiter votre cancer et vous orientera vers des médecins spécialistes. La guérison du cancer de l’ovaire repose généralement sur une chirurgie pour retirer la tumeur. Le chirurgien va retirer l’ovaire ainsi que les trompes de Fallope lorsque celles-ci sont atteintes.
Chez les femmes ménopausées ou ne désirant plus d’enfants, une hystérectomie totale peut être pratiquée afin d’éliminer toutes sources potentielles de cancers de l’appareil génital féminin.
La chimiothérapie est proposée au stade 1, mais son administration dépend du stade, du grade et du type de cancers. La radiothérapie n’est pas indiquée en cas de cancers de l’ovaire.
Les facteurs de risque
Le cancer de l’ovaire est relatif à l’âge. En effet, les personnes entre 65 ans et 75 ans sont les plus touchées. Il existe également un caractère génétique. Les facteurs de risques du cancer de l’ovaire peuvent aussi être l’obésité, les troubles hormonaux, le tabagisme ainsi que la sédentarité. La ménopause tardive peut être responsable d’un cancer de l’ovaire ainsi qu’une première grossesse après 30 ans.
Pour les femmes atteintes d’endométriose, le cancer de l’ovaire concerne 1 % de ces femmes.
Comment prévenir le cancer de l’ovaire ?
Pour prévenir un cancer de l’ovaire, il est important de consulter votre gynécologue fréquemment et de vous soumettre à un bilan sanguin lorsque votre forme n’est pas au beau fixe. Pour les femmes jeunes, la contraception hormonale ainsi que la grossesse et l’allaitement sont des éléments censés réduire le risque de contracter ce cancer.