Longuement attendue, la fin du confinement due à l’épidémie du coronavirus est programmée pour le 11 Mai. Mais la mise en œuvre du dé-confinement nécessite le maintien des gestes barrières notamment le port systématique de masque.
Des professionnels de la santé exposés
Si l’échéance du 11 mai relance l’espoir de reprise de certaines activités, les professionnels de santé s’inquiètent de l’insuffisance des masques pourtant indispensables à leur métier qui impose beaucoup de contact avec de potentiels porteurs du virus. Parmi ces agents de santé, on retrouve des auxiliaires de vie, des aides à domicile, des dentistes, podologues etc.
Certes, les professionnels de la santé toutes catégories confondues sont les plus exposés aux risques de la maladie. Mais Il semble que toutes les catégories ne soient pas logées à la même enseigne. « Que ce soit le Premier ministre ou le ministre de la Santé, aucun des deux ne nous a cités dans la liste des soignants et depuis le début, nous n’existons pas ! Rien ne nous a été donné, il a fallu racler les fonds de tiroir des cabinets libéraux. C’est un cri d’alerte, car il faut vraiment que l’on soit » a déclaré un dentiste en Occitanie. Beaucoup d’autres sont dans le cas.
Impossible de reprendre les activités sans les masques
Certains gérants d’entreprise d’aide à domicile estiment que le nombre de trois masques par semaine qu’on leur accorde est bien dérisoire pour vraiment se prémunir. Un gérant d’entreprise d’aide à domicile dénonce d’ailleurs, « C’est inadmissible car les aides à domicile sont des vecteurs du virus et, par conséquent, ils peuvent mettre en danger les personnes qui ont besoin de leurs services. » Cette inquiétude a d’ailleurs amené les auxiliaires de vie à lancer une pétition pour réclamer de meilleures conditions d’exercice.
Pour les Orthopédistes et les dentistes, la situation est pareille. En effet, pour ces professionnels par exemple, il est impératif de désinfecter systématique le lieu de travail après chaque consultation et de s’assurer du port de masque pour eux et leurs clients. Quand on considère l’affluence dans ces cabinets, on se rend très vite compte que l’insuffisance de masques peut être un handicap sérieux à la reprise.