En dépit de tous les nombreux messages de sensibilisation qui sont diffusés chaque année sur le danger que constitue le cannabis pour la santé humaine, beaucoup en consomment encore. Les chercheurs en sont arrivés à la conclusion selon laquelle les messages de sensibilisation répandus au sein de la population par les autorités sanitaires ne les impactent pas suffisamment. C’est une déduction qui résulte d’une étude qui a été menée aux États-Unis d’Amérique sur environ 500 consommateurs de cannabis. Ces derniers ignorent encore les dangers qu’ils courent en s’adonnant à cet acte.
Tous les ans, un festival dénommé Hash Bash se tient sur le campus de l’université du Michigan pour vanter les bienfaits du cannabis. L’année dernière en 2019, quelques-uns de ces festivaliers (472 au total) ont été retenus par les chercheurs de l’université d’État de New-York (Buffalo) et ceux du Michigan. Ces derniers ont été entretenus sur leur consommation habituelle du cannabis, afin de comprendre l’impact réel des mesures de sensibilisations prises dans le pays.
Il résulte de cette étude que les consommateurs du cannabis ignorent pratiquement l’ampleur du danger qu’ils courent ainsi que les techniques de réduction des risques. À peine 42 personnes sur 100 savent qu’une femme enceinte ne doit pas prendre de la marijuana. Et 36 personnes seulement sur 100 sont informées du danger qu’elles courent lorsqu’elles prennent le guidon ou le volant d’un véhicule après avoir fumé ladite substance.
Cependant, quand il leur a été demandé quelles sont les meilleures techniques de réduction de l’influence du cannabis sur un consommateur, très peu le savent. En effet, à peine 25 personnes sur 100, pensent qu’en prenant des produits composés du tétrahydrocannbinol (THC), du cannabidiol (CBD), et l’huile de cannabis, les effets sont atténués. Il en est de même lorsqu’on applique de la glace dans un bang. Pourtant des informations allant dans ce sens sont souvent passées à l’endroit de toute la population.
Pour corriger le tir, les chercheurs recommandent aux autorités sanitaires en charge de la diffusion des messages de mettre un accent particulier sur les dangers et les avantages que présente le cannabis. Ainsi les consommateurs sauront d’avance à quoi s’en tenir à chaque fois qu’ils se décideront, même si cela ne présage pas d’une meilleure prise de conscience.
Pour finir, Lorraine Collins, co-initiatrice de la démarche scientifique, pense que : « les dangers que représente la consommation effrénée du cannabis peuvent être maitrisés. Il suffit que les autorités sanitaires mènent des campagnes de sensibilisation axées sur les techniques de diminution des risques. Il est de plus en plus évident qu’on ne peut interdire définitivement la consommation de cette drogue. Et nombreux sont les pays qui de nos jours officialisent son utilisation à des fins distractives et médicinales. Cependant, il urge que les consommateurs soient bien informés de l’utilisation parfaite du produit. »