Pendant la crise sanitaire qui a touché de nombreux pays, nous avons pu constater que les services d’urgence et de réanimation étaient vraiment sous pression. Désormais, c’est au tour des services de rééducation d’être saturés. En effet, l’épidémie a provoqué un très grand flux de convalescents dans les services concernés, ce qui a engendré un engorgement de ces derniers, car les patients les plus âgés ne peuvent pas être transférés en EHPAD. Mais même si au début de la vague, de nombreux professionnels de santé ont eu peur d’un débordement, finalement il semblerait que cela ne se passera pas. Néanmoins, ces derniers restent très prudents, car ils ne sont pas à l’abri. Il y a tout de même un très grand reflux de patients qui arrivent en rééducation après s’être trouvés dans les services de réanimation des différents hôpitaux. Une grande partie des lits disponibles ont donc déjà été pris par de nombreux patients. Les professionnels surveillent donc la vague de patients qui arrive, afin de s’assurer d’être capable de contenir cette dernière, pour ne pas se laisser dépasser par les événements.
Les hôpitaux ont donc eu besoin de faire de la place. Pour cela, ils ont commencé par vider les SSR, en vidant les lits des patients qui n’avaient plus besoin d’être là. Ensuite, de nombreuses opérations non essentielles ont été annulées et reportées pour libérer un maximum de lits pour les éventuels patients atteints du COVID-19. Ainsi, les hôpitaux ont pu tenir bon, et ont réussi à accepter tous les patients ayant survécu à cette maladie, sans avoir besoin de les transférer dans d’autres régions une option qui avait sérieusement été envisagée.
Tous les patients qui ont pu survivre à ce virus ont en effet eu besoin de soin par la suite, le temps de leur convalescence, ce qui a bien failli entraîner des complications en ce qui concerne les capacités d’accueil dans les services de soins et de rééducation, par lesquels les patients devaient passer avant de pouvoir rentrer chez eux. Généralement, les patients en ont pour environs deux semaines dans ces services. Les patients les plus concernés sont les personnes âgées qui ont été infectées, et ont donc été admises en gériatrie. La plupart d’entre elles doivent passer par les services de SSR avant de pouvoir retourner chez elles. Et les personnes âgées sont souvent admises pour un temps plus long, car elles mettent plus de temps à se remettre de la maladie.
Depuis peu, une certaine pression pèse sur les EHPAD et les maisons de retraite. En effet, elles sont incitées à reprendre de nouveaux patients et de nouveaux résidents, choses qu’elles ne faisaient plus depuis environ deux mois, afin de pouvoir soulager la pression pesant sur les hôpitaux.
De plus, les professionnels de santé ont peur du manque d’effectif. En effet, les services de réanimation manquaient déjà d’effectif avant le débit de la crise sanitaire. Pendant celle-ci, de nombreux étudiants et volontaires ont rejoint les rangs pour aider les services et les renforcer, mais avec la fin du confinement et le début de l’été, ces derniers vont quitter les rangs, laissant des places vides. Cette baisse d’effectif inquiète les professionnels de santé, car le nombre de patients ne va pas baisser tout de suite, et encore une fois, le risque d’engorgement est bien présent. Les soignants doivent donc se montrer très prudents et très attentifs, espérant ne pas devoir faire face à une trop grosse vague de patients dans les services de rééducation.