Le diaphragme est le principal muscle de la respiration. Il est composé, sur le plan morphologique, de 2 coupoles diaphragmatiques qui séparent les régions thoracique et abdominale, et de 2 piliers. Ces éléments anatomiques s’insèrent notamment au niveau des côtes et des vertèbres. Cette structure musculo–aponévrotique est donc indispensable à notre survie, elle se contracte d’une façon rythmique et automatique en moyenne 18 000 fois par jour ! C’est-à-dire à chaque cycle respiratoire.
Parfois, le diaphragme est le siège d’un blocage ou de « spasmes ». Une affection relativement fréquente qui peut avoir plusieurs causes et se manifester par différents symptômes. Alors qu’est-ce que le blocage diaphragmatique ? Comment se manifeste-t-il ? Qu’est-ce qui peut être à l’origine de ce phénomène ? Que faire pour débloquer ou déspasmer un diaphragme ? Comment détendre rapidement son diaphragme bloqué ? Toutes les réponses dans le présent article.
Table des matières
Qu’est ce que le blocage diaphragmatique ?
On entend par « blocage diaphragmatique » la situation pendant laquelle le diaphragme est le siège d’une contraction ou crispation (ou spasme). Il a alors tendance à être bas situé, ce qui provoque une importante augmentation de la pression au niveau de la cavité abdominale. Les organes sont alors comprimés jusqu’au bassin et différents symptômes peuvent apparaître.
Quels sont les symptômes d’un blocage diaphragmatique ?
Il est important de savoir reconnaître un blocage diaphragmatique quand on en voit un, ou qu’on en est soi-même victime. Voici donc les principales manifestations cliniques d’un diaphragme bloqué ou spasmé :
Difficulté respiratoire :
Puisque le diaphragme est le principal muscle respiratoire, il est clair que son blocage sera à l’origine d’une respiration difficile, peu profonde et insuffisante. Cela va donc entraîner un manque d’oxygénation des tissus de l’organisme, avec de répercussions néfastes au niveau des différents organes, notamment le cerveau qui est le plus gourmand en oxygène (il monopolise à lui seul 30% de l’oxygène inspiré). Autant dire que des désordres aussi bien physiques que psychiques risquent de pointer le bout de leur nez !
Douleurs au niveau du plexus solaire :
Le plexus solaire se trouve juste au dessous de l’appendice xiphoïde (sous la partie inférieure du sternum). Cette zone du corps est un véritable carrefour nerveux et sanguin, c’est notamment par là que passe le nerf vague (nerf qui contrôle, entre autres, le système digestif et le coeur). Le diaphragme, en temps normal, se contracte de manière ample, et à chaque contraction il « masse » la région du plexus solaire. Donc en cas de blocage diaphragmatique, cette zone n’est plus correctement massée et une tension douloureuse (sensation de boule, de nœud ou de barre…) s’installe à ce niveau.
Douleurs au niveau du dos :
comme mentionné dans l’introduction, le diaphragme est une structure anatomique qui s’insère au niveau des côtes et des vertèbres. C’est pour cela que lorsqu’il est le siège d’un blocage et qu’il est tendu, il exerce des forces d’attraction sur la colonne vertébrale, d’où le mal de dos. Cela peut prendre la forme d’un point douloureux au milieu du dos, des douleurs au niveau de la région cervicale ou encore des blocages au niveau de la région lombaire.
Troubles digestifs :
En temps normal, les contractions rythmiques du diaphragme massent les viscères digestifs. Cela participe à une bonne digestion, car ces massages stimulent le péristaltisme digestif (mouvements effectués par les viscères digestifs afin d’assurer la progression du bol alimentaire tout au long du tube digestif). Donc, en l’absence de ses « massages » à cause d’un blocage diaphragmatique, plusieurs troubles digestifs peuvent survenir : ballonnement, inconfort post postprandial, lourdeur, reflux gastro-œsophagien, constipation…
Oppression thoracique :
le diaphragme est fixé au cœur par l’intermédiaire du péricarde (membrane fibreuse qui enveloppe le cœur). Un blocage du diaphragme est donc responsable d’une sensation d’oppression sur le cœur, on a l’impression d’avoir un « cœur lourd » (car il est attiré vers le bas par le diaphragme qui est tendu). Plusieurs manifestations peuvent alors se rencontrer telles que l’hypertension artérielle, les palpitations, les malaises…
Ces symptômes sont les plus fréquemment rencontrés, mais il ne sont pas forcément tous présents, et la présence d’un ou de plusieurs d’entre eux ne signifie pas obligatoirement que c’est un blocage diaphragmatique qui en est à l’origine. C’est pour cela qu’il est très important de consulter un médecin devant tout symptôme afin d’écarter toute autre pathologie potentiellement dangereuse.
Il faut préciser que d’autres manifestations cliniques, un peu plus générales, font le contexte des symptômes précédemment cités. En voici les plus importants :
- Fatigue chronique ;
- Anxiété chronique, stress, angoisse… ;
- Émotivité exacerbée ou autre troubles émotionnels ;
- Troubles du sommeil (difficulté d’endormissement, sommeil de mauvaise qualité ou « non réparateur », somnolence diurne…).
Quelles sont les causes possibles du blocage diaphragmatique ?
Le diaphragme bloqué ou spasmé peut avoir plusieurs causes :
- Traumatisme au niveau du plexus solaire : traumatisme infligé par la ceinture de sécurité après un accident de voiture par exemple, coup de poing ou de pied (sport de combat, bagarres de rue, accident de travail…).
- Chute sur le dos (surtout en période hivernale).
- Mouvements répétés : exercices de musculation (surtout les squats).
- Mauvaises postures : les mauvaises postures au travail ou dans la vie quotidienne sont fréquemment pointées du doigt lors du blocage diaphragmatique.
- Troubles psychiques : le stress chronique, l’anxiété, le surmenage au travail (pouvant aller au burn-out)… Ce sont en même temps des causes et des symptômes du blocage diaphragmatique.
- Choc émotionnel : perte d’un être cher, accident grave ou toute autre situation hyper-stressante peut déclencher un blocage diaphragmatique.
Comment débloquer ou déspasmer un diaphragme ?
Maintenant qu’on a abordé les symptômes et les différentes causes du blocage diaphragmatique, il serait intéressant de connaître la ou les méthodes à suivre pour y remédier.
La clé du traitement d’un blocage diaphragmatique réside dans l’amélioration de la respiration, autrement dit : apprendre à bien respirer ! En effet, même si la respiration est une fonction automatique se faisant d’une manière inconsciente, il existe certaines méthodes pour mieux respirer. Voici donc les étapes de l’une d’entre elles (à appliquer plusieurs fois par jour) :
- Se mettre en position debout, épaules basses et relâchées, bras le long du corps et poings fermés ;
- Inspirer tout en amenant ses bras vers le haut et en ouvrant les poings ;
- Expirer directement tout en abaissant les bras et claquer, avec la face interne des bras, les côtes en fin de mouvement (délicatement mais d’un mouvement assez sec et brusque) ;
- Répéter ces 3 premières étapes une quinzaine de fois ;
- Terminer l’opération en effectuant des mouvements de balancement des épaules pendant quelques secondes, tout en maintenant les bras ballants.
Il existe d’autres méthodes de respiration qui permettent de débloquer le diaphragme, il suffit de trouver celle qui nous convient le mieux.
Blocage diaphragmatique : quelques méthodes additionnelles
Pour finir, voici quelques-unes des méthodes qu’il est possible d’appliquer en cas de blocage diaphragmatique, mais leur efficacité reste extrêmement variable d’un sujet à l’autre et l’effet obtenu est généralement à temporaire ou à court terme (la seule vraie méthode est celle consistant à réapprendre à mieux respirer) :
- Le massage du plexus solaire : se masser délicatement la région sous-xiphoïdienne (sous le sternum) à l’aide d’une huile de massage (plus ou moins huile essentielle) peut débloquer un diaphragme spasmé. Mais les résultats ne sont pas forcément au rendez-vous ou alors ne durent pas longtemps.
- La kinésithérapie : les séances de rééducation chez le kinésithérapeute sont très efficaces pour libérer un diaphragme bloqué, mais il faut pérenniser les résultats obtenus en adoptant des exercices de respiration à effectuer quotidiennement. Le traitement de cette affection implique un vrai travail sur soi, cela peut-être assez long, mais cela vaut certainement le coup ! (disparition des symptômes et amélioration de la qualité de vie).
- Les exercices de Yoga : des exercices de respiration et certaines postures de Yoga sont très intéressants pour étirer et détendre le diaphragme. Mais, comme pour les précédentes méthodes, ça ne marche qu’à court terme (on ne va pas faire du Yoga toute la journée…).
Ces 3 méthodes ne sont qu’un complément au seul vrai traitement du blocage diaphragmatique : BIEN RESPIRER ! Une méthode efficace, gratuite et accessible à tout le monde.