Le 22 juin, une proposition de l’assemblée LREM a été adoptée, allant dans le sens de la santé au travail. Plus précisément, ce texte a pour but de lancer un débat à propos de la réforme sur le système de santé au travail. Cela permettra ensuite d’embrayer sur une proposition de loi qui passera en 2021. Selon de nombreuses personnes, ce changement est nécessaire. Nous allons revenir sur les principaux axes de cette proposition.
Cette proposition a vu le jour avec le concours des trois députés LREM Charlotte Lecocq, Carole Grandjean, et Cendra Motin. Et ce texte a été adopté par l’Assemblée nationale le lundi 22 juin, comme nous le disions plus tôt. Et il est très probable que par la suite, dans le courant de l’année 2021, cette proposition soit suivie par une proposition de loi. Cette dernière permettrait de remodeler le système de santé au travail en France.
Ces trois femmes ont partagé leurs projets en ce qui concerne ces propositions, et les mesures phares de ces dernières.
Tout d’abord, il faut savoir que le sujet de la proposition était déjà en route dans l’esprit de ces trois députées, qui y réfléchissaient depuis déjà quelques mois. Certains sujets étaient déjà au centre des débats, comme celui des retraites, ou encore celui de la pénibilité dans certains emplois. Mais bien sûr, avec la crise sanitaire, les choses se sont accélérées. En effet, cette dernière a permis de montrer que certains métiers avaient besoin d’être mieux protégé en termes de santé, et notamment les métiers qui se sont trouvés en première ligne.
De plus, durant la crise nous avons constaté que l’offre de soin n’était pas répartie de manière égale en fonction des territoires. De plus, la plupart des centres de santé étaient fermés ou en télétravail, et ces problèmes se sont trouvé très vite au centre des débats et des conversations autour de la santé au travail. Pour résumer, l’Assemblée nationale se posait déjà beaucoup de questions à propos de la santé au travail, et la crise du coronavirus n’a fait qu’accélérer les propositions.
Dans ce texte, nous retrouvons plusieurs grandes mesures. Tout d’abord, le but est de faire de la santé au travail une priorité politique sur tout le territoire. De plus, ce texte souligne l’importance de faire de la prévention dans les entreprises. Ainsi, les entreprises doivent être encouragées à faire de la prévention auprès de leurs employés, à propos des addictions, des problèmes de sommeil, de l’importance du sport, etc. De plus, il est important que les indépendants puissent aussi avoir accès à cette prévention, car ils ne sont pas encore intégrés dans les différents dispositifs actuels.
Ensuite, en se rendant compte qu’il y avait une certaine pénurie dans le monde de la médecine du travail. Il faut donc faire en sorte que le système de santé du travail puisse être plus performant, et il faudrait instaurer une communication efficace entre les différents acteurs de la santé au travail. La proposition est aussi favorable à la constitution d’équipes pluridisciplinaires, composées de psychologues, d’ingénieurs en prévention, d’ergonomes, de profession paramédicale, d’assistants sociaux, etc. Pour finir, l’un des points clés de cette proposition est la création d’un nouveau métier d’infirmier spécialisé dans la pratique au travail, et qui pourrait ainsi prendre le relais des médecins du travail pour les visites périodiques.
La pénurie de médecins du travail est due au fait que ces derniers ont une très mauvaise image auprès des autres professionnels de santé. Pourtant, cette mauvaise image n’est pas justifiée, car les médecins du travail ont fait les mêmes études que les autres, avec une spécialisation en plus. C’est pour cette raison que nous assistons à une véritable pénurie de médecins du travail. Ainsi, il faudrait pouvoir revaloriser ce métier, afin qu’il cesse de souffrir de cette mauvaise image. Pour cela, il serait par exemple possible de faire en sorte que les données soient plus facilement partagées. Il est aussi possible de demander aux médecins de ville de partager leur activité avec les médecins du travail, pour supprimer les frontières existantes entre les deux métiers.
Le troisième axe développé dans cette proposition est celui de la prévention concernant la désinsertion professionnelle, et le risque d’inaptitude. En effet, il a été mis en lumière les problèmes autour des réformes des retraites, car les personnes vulnérables sont plus exposées aux risques en matière d’emplois. L’insertion professionnelle et le maintien dans l’activité professionnelle sont des choses plus compliquées pour les personnes vulnérables. Ainsi, il faudrait que ces dernières soient mieux accompagnées, pour réduire les risques, et pour les aider.
Ainsi, nous retrouvons trois grands axes qui ont été développés dans cette proposition, et qui ont tous le même objectif : améliorer la santé au travail après cette crise. Cette proposition permettra de lancer des négociations et des discussions avec les différents partenaires sociaux, ce qui pourra ensuite mener tout le monde à trouver un terrain d’entente. Ainsi, une fois que tous les acteurs seront d’accord, la proposition de loi pourra ensuite être faite, pour mettre toutes ces idées en application, et pour que la santé au travail soit durablement améliorée. Ainsi, le système de santé au travail sera plus efficace, et permettra de prévenir, de guérir, et d’aider les plus vulnérables dans leur vie professionnelle.