Le sommeil n’est jamais un long fleuve tranquille. Chaque individu a déjà rencontré au cours de sa vie des difficultés à s’endormir ou de multiples réveils nocturnes. Lorsque ces manifestations sont récurrentes et affectent la qualité de vie, elles peuvent signifier un trouble du sommeil. Alors, comment savoir si vous êtes atteint de somnipathie ? Quels sont les différents troubles du sommeil et comment les détecter ? Aujourd’hui Tinnitus Lu, vous propose de découvrir les multiples affections nocturnes qui peuvent perturber votre douce nuit.
Table des matières
Qu’est-ce qu’un trouble du sommeil ?
Le sommeil diverge chez chacun d’entre nous. Par exemple, vous pouvez avoir besoin d’une nuit complète de 7 h 00 pour être en forme le lendemain tandis que votre partenaire peut seulement dormir 6 h 00 pour se sentir bien. Chaque personne a un rythme qui lui est propre. Autre exemple, une personne qui travaille de nuit peut avoir un comportement noctambule et dormir beaucoup le jour, même sur ces périodes de repos sans que cela traduise une maladie du sommeil. Il convient donc de faire la différence entre les habitudes de vie et les différents troubles du sommeil.
La somnipathie est un terme médical qui désigne un trouble du sommeil chez un individu. Il se caractérise par une altération du rythme du sommeil et entraîne des perturbations sur le plan physiologique, comportemental et environnemental. Les différentes affections nocturnes peuvent avoir des conséquences importantes sur la qualité de vie et la santé de l’individu. Il est donc important d’adopter une attitude préventive et sécuritaire en consultant un médecin spécialisé pour détecter un éventuel trouble.
Les différents types des troubles du sommeil
Les troubles du sommeil sont classés en 3 types : les dyssomnies, les parasomnies et les affections nocturnes liées à des problématiques de santé. Voyons cela en détail.
Les dyssomnies
Cette terminologie désigne l’ensemble des troubles du sommeil qui altèrent de manière quantitative et qualitative le rythme de sommeil d’un individu. C’est-à-dire qu’elles entraînent une perturbation sur la durée du sommeil ou sur le bon processus des multiples phases de sommeil.
Les dyssomnies répertorient 3 classes d’affections nocturnes :
- les insomnies ;
- les hypersomnies ;
- les troubles du rythme circadien.
Les insomnies
Les insomnies se traduisent par une incapacité à maintenir un sommeil qualitatif et quantitatif de manière chronique ou sur une longue durée. Cela signifie que vous n’êtes pas en capacité physiologique de dormir profondément et suffisamment. Les insomnies s’associent également à une altération diurne de vos capacités émotionnelles, sociales, comportementales ou psychologiques.
Elles entraînent des troubles de l’attention, de la mémoire et de la concentration. Vous êtes souvent fatigués et empreints de malaises et de vertiges. Les humeurs sont changeantes (irritabilité, nervosité…). Les insomnies peuvent également engendrer une altération sur votre instinct de survie. Les risques d’accident sont importants durant la journée principalement due à une somnolence diurne, une fatigue et une baisse d’énergie.
On retrouve plusieurs types d’insomnie :
- les insomnies aiguës.
- les insomnies idiopathiques.
- les insomnies psychophysiologiques.
Les hypersomnies
Les hypersomnies affectent le système nerveux central et entraînent des perturbations graves dans la vie quotidienne. Les hypersomnies se caractérisent par un excès de sommeil associé à une somnolence diurne. Pour être plus clair, la personne a un besoin physiologique de dormir de nombreuses heures sans pour autant que ces heures suffisent à obtenir un quota de sommeil satisfaisant. Une personne hypersomniaque peut dormir 10 h et plus.
Les hypersomnies sont particulièrement invalidantes puisqu’elles s’accompagnent d’une fatigue importante et d’un besoin irrépressible de sommeil. Les hypersomnies s’identifient par 3 affections primaires :
- la narcolepsie ;
- l’hypersomnie idiopathique ;
- le syndrome de Klein Levin.
Les troubles du rythme circadien
Ces troubles sont liés à une altération du rythme veille-sommeil. Chez la personne concernée, l’horloge biologique n’est pas en adéquation avec le cycle jour et nuit de la terre. Habituellement, les rythmes de sommeil sont contrôlés par une aire spécifique du cerveau réactive à la lumière. Le jour comme de nuit, la lumière provenant du soleil ou de la lune envoie des influx nerveux vers les cellules des yeux pour indiquer au cerveau qu’il est l’heure de se réveiller ou de dormir.
La personne affectée par un trouble du rythme circadien n’est pas réactive aux lumières naturelles. Elle peut donc s’endormir de jour comme de nuit, à l’heure qu’elle veut et dans toutes circonstances. Ces circonstances ont un impact considérable sur la qualité et la durée de leurs cycles de sommeil.
Parmi les troubles du rythme circadien, on identifie :
- le syndrome de retard de phase ;
- le syndrome d’avance de phase ;
- le décalage horaire ;
- les troubles du rythme.
Les parasomnies
Les parasomnies se caractérisent par des comportements anormaux pendant le sommeil ou la phase d’endormissement. Elles concernent plus particulièrement les enfants, mais peuvent affecter les adultes. Les parasomnies peuvent avoir un impact sur la sécurité d’autrui. En effet, les chutes, les blessures ou les mises en danger peuvent être nombreuses pendant les différentes manifestations nocturnes.
Les parasomnies répertorient :
- Les éveils confusionnels, les terreurs nocturnes et le somnambulisme pendant la phase de sommeil profond.
- Les cauchemars, les paralysies du sommeil et les troubles du comportement liés à une affection (maladie de Parkison, narcolepsie, apnée du sommeil…), le bruxisme nocturne pendant le sommeil paradoxal.
- L’énurésie, les gémissements respiratoires, les hallucinations et les troubles alimentaires qui surviennent pendant les phases d’éveil ou d’endormissement.
Les troubles nocturnes liés aux diverses maladies
Les différents troubles du sommeil peuvent être également la conséquence d’autres maladies. Les pathologies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson peuvent entraîner une perturbation des rythmes de sommeil (Alzheimer) ou des insomnies chroniques (Parkinson). Chez les personnes touchées par une maladie mentale comme la dépression, la psychose maniaco-dépressive ou la schizophrénie, les troubles du sommeil sont plutôt associés à des difficultés d’endormissement ou à des réveils fréquents pendant la nuit.
L’épilepsie nocturne perturbe grandement la qualité de sommeil puisque cette affection neurologique se manifeste par des crises convulsives pendant les différentes phases du sommeil. Tout comme l’apnée du sommeil, qui entraîne un sommeil agité, des ronflements importants et des pauses respiratoires qui privent le cerveau d’oxygène. Le syndrome des jambes sans repos nuit également à la qualité du sommeil.
À savoir
Les différents troubles du sommeil peuvent également être dus à la consommation excessive d’alcool, de médicaments ou de drogues. En cas de somnipathie, il est essentiel de consulter un somnologue pour trouver un traitement adapté et retrouver des nuits paisibles.