Depuis le début de l’épidémie de COVID-19, nous avons constaté qu’un certain nombre de personnes se pose des questions à propos de la pollution et de la qualité de l’air. Nous avons même vu fleurir de nombreux montages photo sur internet, montrant que l’épidémie a été très bénéfique pour la santé de la planète. Mais santé publique France appelle à la prudence à propos des données qui ont pu circuler sur le sujet, demandant aux citoyens de les prendre avec prudence, car elles ne sont pas solides.
De plus, depuis le déconfinement l’organisme a demandé aux Français de reprendre leur activité en faisant attention de ne pas pour autant dégrader la qualité de l’air. Les citoyens sont poussés à être raisonnables dans leur utilisation de la voiture. En effet, les autorités de la santé craignent que la reprise des différentes activités associée aux différentes mesures mises en place pour éviter la propagation du virus ne soient très mauvais pour la qualité de l’air. En effet, le gouvernement souhaite éviter de trop grosse répercussion sur la pollution de l’air, craignant un pic dans les semaines à venir. Le but étant de protéger la santé de la planète, mais aussi celle des plus vulnérables.
Santé publique France a aussi présenté récemment de nouveaux travaux qui vont se pencher sur le lien entre qualité de l’air et épidémie de COVID-19. Et certaines études ont déjà été réalisées :
- La fédération Atmo France et les AASQA ont publié des analyses de l’air en milieu urbain, ce qui a permis de montrer une forte baisse des concentrations en oxydes d’azote à côté des grands axes routiers entre le 1er et le 31 mars. Mais cette étude a aussi montré que d’autres polluants comme les particules fines n’ont pas bénéficié de cette baisse. Il faut donc prendre les données avec prudence.
- L’inéris, partenaire du Psas a mené une étude qui a permis de montrer que le taux de dioxyde d’azote était inférieur d’environ 50% à proximité des plus grandes villes de la métropole.
Nous constatons bien une baisse du dioxyde d’azote, mais d’autres particules n’ont pas pu bénéficier de cette baisse.
Lien ente pollution et COVID-19
Pour ce qui est des liens pouvant exister entre la pollution de l’air et l’épidémie de COVID-19, Santé publique France a deux grandes missions :
- Estimer l’impact des variations de la pollution sur la santé des habitants à la suite du confinement. Ces impacts doivent être analysé sur le court terme comme sur le long terme.
- Étudier le rôle de la pollution dans le développement de la vulnérabilité au COVID-19 chez certaines personnes. Santé publique France va donc essayer d’étudier le lien qui peut exister entre l’exposition aux particules fines et le risque d’hospitalisation suite à une contamination au COVID-19.
Mais l’organisme a tenu à rappeler que dans tous les cas, la pollution de l’air est un facteur de risque aggravant en ce qui concerne l’épidémie de COVID-19. Mais les études montrant une augmentation des hospitalisations dans les zones les plus polluées durant la période de confinement doivent être prises avec soin, car elles sont très peu nombreuses. Mais d’autres études plus anciennes se basant sur d’autres maladies peuvent être elles prises en compte. En effet, il existe de nombreuses études ayant démontré que l’exposition à une forte pollution est un facteur aggravant dans le cas de maladies chroniques respiratoires et cardiovasculaires. De plus, il est bien connu que la pollution a tendance à favoriser les inflammations et à diminuer la réponse immunitaire de l’organisme en cas d’infection. Il existe donc bien un lien entre la pollution et l’épidémie de COVID-19.
C’est pour cette raison, et aussi pour protéger les personnes les plus vulnérables que Santé publique France met la population en garde, demandant à chacun de faire attention à son émission de dioxyde de carbone. Les émissions de gaz liées à la reprise des activités doivent donc être contrôlées et surveillées, pour éviter tout débordement. C’est pour cette raison que le télétravail doit continuer d’être privilégié, et que les habitants sont appelés à utiliser leur voiture le moins possible.