L’année 2020 est désormais marquée par la généralisation de la pandémie du coronavirus dans le monde. Ayant débuté en Asie plus précisément en Chine dans la ville de Wuhan, le Covid-19 provoque dans tous les pays du monde la prise des mesures de précaution et de prévention en vue de limiter la propagation du virus. Toutefois, certains pays subissent depuis longtemps les affres de la maladie tandis que d’autres sont à leur début. C’est le cas des Comores qui faisait partie des pays de l’Afrique épargnés par le virus. Malheureusement, récemment l’archipel a enregistré son premier cas selon les allocutions du président le 30 avril.
Pour cette série de reportages sur la pandémie à travers le monde, nous faisons appel à toutes les personnes qui veulent bien nous donner leur vision de cette crise. Un grand merci à tous les participants !
Table des matières
Comores : l’archipel épargné par le Covid-19
Situé au Sud-est de l’Afrique, l’archipel des Comores est composé de la Grande Comores, Anjouan, Mohéli et la Mayotte. Les trois premières îles forment l’Union des Comores tandis que la Mayotte ainsi que les îles environnantes restent des départements français.
Depuis l’apparition de ce virus qui se propage et se transmet par des personnes porteuses du virus, de nombreux pays ont pris des mesures sécuritaires pour limiter la propagation. Ces mesures permettent aux différents états de se protéger vis-à-vis du monde extérieur, mais également à l’intérieur des pays. Peut-on alors affirmer que ce sont ces différentes précautions qui ont protégé les Comores jusqu’au 30 avril ? Pour beaucoup de personnes, voici quelques raisons qui expliquent le non-enregistrement des cas officiels de covid-19 dans ce pays de l’Afrique.
L’isolement des Comores
Pour certains, si les Comores n’ont pas enregistré des cas de covid-19 jusqu’au 30 avril, c’est à cause de l’isolement aérien de ces îles. En effet, l’archipel des Comores se trouve dans l’océan indien plus précisément entre le Madagascar et le Mozambique. Ainsi sa localisation peut bien constituer une explication à l’absence de cas dans le pays.
Absence de test de dépistage
Pour d’autres si les Comores n’ont pas encore de cas officiel, c’est en raison du manque de matériel de dépistage. Donc si les états avaient assez de moyens pour se procurer le matériel nécessaire, certainement que le pays aurait déjà des cas enregistrés. À en croire certaines langues, la mort du Mufti serait liée au Coronavirus. D’autres doutes de l’absence de cas dans cet archipel, car le pays a connu la mort d’un grand nombre de personnes atteint de pneumopathies.
Qu’il s’agisse d’une chance divine ou encore de l’isolement des Comores, le pays a finalement enregistré son premier cas officiel le 30 avril 2020.
Le premier cas de covid 19 à Comores
Bien que les suspicions sur la présence du virus dans l’archipel fussent fortes, l’absence de test susceptible de confirmer les doutes était la preuve de l’absence des cas. Cependant, durant son allocution du 30 avril, le président Azali Assoumani a annoncé de manière officielle et publiquement, la présence du virus dans l’archipel.
Le premier cas identifié est un homme âgé de 50 ans vivant à Comores. Ce dernier a eu à côtoyer un ressortissant Franco-comorien. Toutefois, la santé du patient est stable et sans danger. Cette annonce faite du Lesotho, le seul pays encore épargné par le virus du covid 19.
Les mesures prises par le gouvernement
Afin de réduire la contagion, le gouvernement des Comores a pris des mesures strictes à l’instar de plusieurs pays du monde.
La première mesure est relative à la mise en quatorzaine des voyageurs en provenance des pays à risques sur l’archipel des Comores. À la fin du séjour de 14 jours loin des autres, les voyageurs pouvaient sortir de l’isolement s’il ne présente pas les symptômes de la maladie. Pour ce fait, un centre a été mis à la disposition des voyageurs dans le nord du capital de Moroni.
La deuxième mesure prise depuis le mois de février est la fermeture des lieux publics. Il s’agit des écoles et des lieux de cultes. À cela s’ajoutent le couvre-feu de 20h à 5 h et l’interdiction des rassemblements de plus de 20 personnes.
D’après le président des Comores, la majorité des revenus de la population provient de l’informel. De ce fait, un confinement général ne peut être suivi par la population au sens strict. Mais alors respecte –on les autres mesures visant à réduire la propagation du virus dans les Comores ?
Les limites des mesures prises par le gouvernement
En dépit des mesures prises, le respect pose quelques problèmes. Par exemple, la mesure relative à l’isolement des voyageurs pendant 14 jours ne se déroule pas bien. Ceci à cause de la promiscuité et de la proximité entre les personnes. Il y a également la mauvaise hygiène dans les locaux d’isolation. Ce qui a suscité de l’indignation dans le rang des internautes suite à la divulgation d’un vidéo sur le lieu d’isolement.
Il y a également le non-respect de la mesure encourageant la distanciation entre les personnes. Les habitants des Comores en sont encore plus convaincus après l’enterrement du Mufti qui a eu lieu en grande pompe dans la ville avec la participation du chef de l’état sans aucun respect des mesures.
Maintenant que le premier cas a été enregistré, certainement que le respect des mesures sera plus strict pour la protection de tous.
Mes sentiments vis-à-vis de la pandémie et de la gestion du gouvernement
Lorsque la quasi-totalité des pays du monde a émis des interdictions pour restreindre la propagation du virus, moi j’ai compris qu’il fallait respecter strictement ces mesures pour la sûreté de tous. Malheureusement la situation des habitants (la majorité des personnes vivants à Comores gagne leur vie en faisant de petits boulots pour survivre au quotidien) ne permet pas de se conformer aux interdictions. La mort du Mufti ainsi que le déroulement de son enterrement ont joué un grand rôle dans le non-respect des consignes sécuritaire.
Me concernant, je veille au respect des consignes même si ce n’est pas toujours facile. Je sors peu et uniquement lorsque c’est urgent et indispensable. Je me lave les mains régulièrement et au moins 1 mètre de distance entre moi et les autres.
Depuis l’enregistrement du premier cas, il est vrai que la population a compris que la maladie est dans l’archipel est qu’il fallait se protéger contre au lieu de continuer par jouer aux ignorants. L’état s’est maintenant réveillé et prend au sérieux les directives données par OMS et les consignes pour la protection de tous.
Et si ce dernier avait maintenu le respect de ses consignes peut-être que les Comores auraient pu s’en sortir. Espérons que le nombre de personnes infectées n’explose pas.