La santé scolaire contribue à maintenir les élèves en bonne santé, ce qui a un impact sur leur réussite scolaire. Elle permet aussi de réduire les inégalités entre les élèves. Mais ce dispositif n’a pas apporté des résultats satisfaisants selon la Cour des comptes. Ainsi, il doit être revu et réorganisé pour une meilleure organisation.
En effet, même si la santé scolaire remplit un très grand nombre de missions (dépistages obligatoires, soins des problèmes de santé des élèves, éducation à la santé, accès au soin, consultation médicale, réponse sanitaire en cas d’épidémie, etc.), ils ne sont néanmoins pas suffisants. Une étude récente de la Cour des comptes à propos de la santé scolaire a montré que le dispositif a des faiblesses qu’il faudrait corriger, afin qu’il soit plus efficace. Il y a certains problèmes, notamment au niveau du nombre de personnels médical pour la santé scolaire. En effet, il a été montré que chaque personnel infirmier doit gérer environ 1300 élèves. De plus, les taux d’emploi dans ce secteur ont baissé, laissant un très grand nombre de postes vacants. De plus, ce manque de personnel risque d’empirer avec le temps à cause des nombreux départs à la retraite.
Pourtant, malgré ce manque de personnel, trois surveillances de santé dans le parcours de santé d’un élève restent obligatoires :
- Le dépistage à 6 ans, qui doit être fait par un médecin
- Le bilan à 12 ans qui doit être fait par un infirmier
- La visite médicale d’aptitude (avant les travaux réglementés pour les élèves mineurs de l’enseignement professionnel)
Pour la visite de dépistage à 6 ans, le pourcentage de participation est vraiment très faible, et continue de chuter. Pour le bilan durant la douzième année, les chiffres sont déjà plus encourageants. Et pour la dernière visite, elle est suivie par 80% des lycéens concernés.
Mais même si les derniers chiffres sont encourageants, il ne faut pas oublier que la plupart du temps, les élèves qui s’y soumettent sont issus de milieux défavorisés, et n’ont donc que peu accès aux soins. Pour ces derniers, les visites devraient être systématiquement faites par un médecin.
Créer un dispositif plus performant
Les autorités aimeraient pouvoir mettre en place un système de santé scolaire beaucoup plus fonctionnel, qui permettrait ainsi aux élèves d’être en meilleure santé. Pour cela, il faudra tout d’abord pallier aux problèmes de manque de personnel. Et la solution reste le recrutement. Pour cela, et pour attirer de nouveaux candidats, le poste doit jouir d’une meilleure attractivité, et il faudrait aussi en passer par une revalorisation du salaire.
De plus, il serait intéressant de décloisonner un peu les limites entre les médecins et les infirmiers, pour que le travail d’équipe soit plus fluide. Et toujours pour favoriser ce travail d’équipe, il pourrait être utile d’embaucher plus de personnel de secrétariat médical. Ainsi, la communication et la coopération seraient revalorisées. De plus, l’état souhaite aussi favoriser la coopération et l’articulation entre la médecine scolaire, et la médecine de ville. Des partenariats pourraient ainsi voir le jour.
De plus, la Cour des comptes affirme qu’il faudrait un service de santé scolaire dans chaque rectorat, et chaque direction départementale.
Ainsi, les services de santé scolaire vont devoir subir des modifications et des évolutions pour devenir entièrement performants.