Très tendance, le tatouage provoque des traces importantes et des traumatismes pour l’épiderme. La peau tatouée demeure plus sensible et requiert des soins spécifiques pour conserver ses couleurs, son élasticité. Saviez-vous que, selon les données, une personne sur trois possède un tatouage, et que presque tout le monde a envisagé d’en avoir un ?
Ce n’est pas pour rien, cette expression de l’art qui a pour toile la peau est esthétique, moderne et en même temps le reflet de la personnalité de chacun.
C’est pourquoi je suis sûr que plus d’une fois vous avez entendu dire que ceux qui commencent par des tatouages ne peuvent pas s’arrêter. Le but de cet article est de mettre à votre disposition toutes les informations dont vous avez besoin avant, pendant et après votre tatouage. Combien de temps faut-il pour cicatriser un tatouage ? Nous vous expliquons les phases de guérison d’un tatouage.
Table des matières
Les bases du tatouage
Pour mieux comprendre le phénomène de cicatrisation, il faut se pencher sur les étapes cruciales du tatouage. En effet, se faire tatouer fait subir à la peau une quantité imposante de blessures de petite taille. Le tatouage requiert la pénétration d’aiguilles très fine dotée d’encre, de manière générale la machine possède 7 aiguilles voir 20 aiguilles. Cette opération est nécessaire pour davantage de longévité pour les pigments au moment de la régénération de la couche cutanée supérieure. L’aiguille va s’insérer à un rythme de 10 000 piqûres par minute au niveau du derme. Le derme constitue la seconde couche cutanée.
Tout savoir sur le tatouage
Il faut bien choisir son tatoueur pour éviter les surprises désagréables. Un tatouage réussi doit être accompagné par une cicatrisation efficace, sans problème d’infection et de marques désagréables à voir.
Quand les piqûres sont trop profondes, les contours deviennent imprécis. Il s’agit du phénomène de « blowout ». Soigner le tatouage va optimiser la cicatrisation et garder le motif ou le dessin intact. Pour parfaire son tatouage, il est conseillé de se faire tatouer en automne ou en hiver. En effet, la peau tatouée craint l’exposition au soleil pendant 12 semaines. Il faut également bannir les bains de mers et la piscine. L’eau salée et l’eau chlorée risquent de provoquer une irritation des plaies tout en amoindrissant la cicatrisation. Après une séance de tatouage, il faut prendre le temps de se reposer afin de bien ménager les petites blessures.
Le choix du tatoueur
Il est primordial car il le garant d’un tatouage réussi. Il ne faut pas hésiter à recourir au système du bouche-à-oreille et se renseigner sérieusement avant de fixer son choix. Quel que soit votre type de peau, l’important est que votre tatouage guérisse bien pour éviter les infections et les maladies. Il doit faire appel à des outils stérilisés et présenter de bonnes règles d’hygiène. Aiguilles jetables, savon antibactérien, l’utilisation de nouveaux gants, ETC… ne sont que quelques-unes des choses dont nous devons tenir compte. Ils devraient tous être dans le studio, car comme vous le savez, la santé passe avant tout !
Les règles à respecter avant le tatouage
Il est préférable de bien préparer sa peau pour recevoir un tatouage. En premier lieu, il faut protéger la peau du soleil. En période estivale, les rayons UV sont néfastes pour la peau, à cause des coups de soleil. En outre, il faut proscrire le gommage exfoliant. L’agressivité du gommage peut irriter l’épiderme. Évitez la prise d’aspirine car ce médicament fluidifie le sang. Il peut provoquer des saignements importants au moment du tatouage.
La veille de l’opération, il faut dormir paisiblement et manger sainement. Cela permet d’augmenter la résistance de l’organisme. En parallèle, il convient d’adopter des habits confortables et amples. De plus, des vêtements en coton ou en matière naturelle sont recommandés, surtout si le tatouage est recouvert par du tissu.
Les précautions à respecter immédiatement après le tatouage
Quand le tatoueur a ôté l’excès d’encre et les traces de sang provoqués par l’opération, un pansement spécifique est appliqué. Il s’agit d’un pansement préparé avec du film transparent. Ce type de protection permet de se prémunir des bactéries, des microbes et des corps étrangers qui peuvent atteindre le tatouage fraîchement exécuté. Il ne faut pas oublier qu’un tatouage tout neuf est avant tout une plaie qu’il convient de cicatriser dans des conditions optimales. Cependant, ce type de pansement ne doit pas couvrir votre tatouage pendant plus de 4 heures car il risque de ne pas bien cicatriser dès le début car la peau n’est pas oxygénée.
Le temps nécessaire à la cicatrisation d’un tatouage
En règle générale, le temps moyen de guérison d’un tatouage est de une à deux semaines, mais attendez ! N’oubliez pas de lire qu’il y a encore beaucoup de choses que vous devez savoir pour que cela se passe bien. Comme pour toute blessure commune, le temps de cicatrisation d’un tatouage dépend avant tout du type de peau que vous avez. Si vous avez la chance de guérir rapidement d’une coupure ou d’une blessure, ce sera le même cas avec le tatouage.
La cicatrisation d’un tatouage et les traitements
Un tatouage récent doit éviter tout contact avec l’eau, comme un bain. L’eau provoque le ramollissement de la peau tout en retardant inutilement la cicatrisation. Au quotidien, les démangeaisons sont fréquentes lors de la période de cicatrisation. Il faut vous empêcher de vous gratter pour bannir les cicatrices disgracieuses. De plus, le contact avec les doigts peut entraîner l’apparition de germes sur la plaie. Pour prévenir ces risques fâcheux, il est conseillé de recouvrir le tatouage avec un film cellophane durant les premières nuits après l’opération. Néanmoins, il ne faut pas tendre exagérément le film pour bannir l’excès de transpiration. L’application du film cellophane évite la présence de peluches dans la plaie.
Par ailleurs, chaque manipulation du tatouage requiert une désinfection préalable des mains.
- 6 heures après le tatouage, le pansement du tatoueur doit être conservé pour proscrire toute pénétration de poussière.
- 3 jours après le tatouage, la peau génère une couche de protection très fine. Il convient d’appliquer une pommade cicatrisante et hydratante. La cicatrisation permet aux cellules saines de remplacer les cellules endommagées. Ce processus va permettre à la peau de se régénérer.
- Tous les 2 à 3 jours, le tatouage est à laver avec de l’eau tiède via un savon PH neutre ou un savon vaginal. Cette étape contribue à se débarrasser des restes d’encre, de sang. Il faut ensuite sécher la plaie avec une compresse de gaze.
Les autres gestes à adopter durant la cicatrisation
L’application régulière de la pommade cicatrisante sur le tatouage récent doit être suivie d’un séchage à l’air libre. Cela permet au tatouage de sécher de manière naturelle. Il faut limiter le pansement à base de film de cellophane. Deux à trois fois par jour, il faut procéder à l’opération alternance pommade et lavage durant 15 jours.
Au cours de la phase de cicatrisation, il faut proscrire tout frottement avec les vêtements. Il est préférable de choisir des habits en coton. Par ailleurs, la phase de cicatrisation est liée à l’apparition de croûtes. Même si c’est tentant, il faut éviter de gratter ou d’ôter les croûtes. Sinon, le dessin risque d’être endommagé ainsi que les couleurs. Les bains de mer, la piscine, et les séances de sauna et de hammam sont à bannir. Enfin, les sportifs doivent stopper toute activité durant la période de cicatrisation.
En effet, la peau nécessite du repos pendant cette phase, pour une meilleure régénération. Par ailleurs, le phénomène de transpiration entraîne des retards de cicatrisation. Idem pour les exercices d’étirement, les tenues de sports moulants.
Il faut aussi essayer de limiter les travaux poussiéreux et salissants.
Les soins appropriés à la cicatrisation du tatouage
Après une cicatrisation réussie au bout de 15 jours ou 3 semaines, il faut prendre soin du tatouage. Cela permet de conserver longtemps la beauté et la luminosité des tatouages. Sur le long terme, il faut hydrater la peau fréquemment. Par ailleurs, il convient de considérer les conseils judicieux du tatoueur en termes de soins immédiats après le tatouage ainsi que les soins sur la durée.
En fait, le délai de cicatrisation d’un tatouage est assujetti à la taille du tatouage. Cela inclut aussi l’endroit du corps concerné et l’hygiène de vie. Un tatouage de petite taille nécessite en moyenne 8 jours de cicatrisation. Un tatouage moyen ou étendu requiert 2 à 3 semaines de cicatrisation. Chaque tatouage peut réagir différemment selon l’organisme du tatoué. Même un adepte des tatouages peut rencontrer des écueils s’il ne respecte pas les règles de précaution d’usage.
La protection solaire du tatouage
Quelle que soit la taille du tatouage, le tatouage doit être en permanence protégé des méfaits du soleil. Au quotidien ou lors des vacances au bord de la plage, il faut recourir à une crème solaire adaptée. Optez pour une protection dotée d’un indice très élevé de type FPS 50 +. Cela va permettre au tatouage de conserver ses contours précis et ses couleurs originelles. Pour plus de protection, un écran total peut être appliqué. Les sujets à peau mate doivent également utiliser une crème, un spray ou une huile avec un indice FPS 50 +. Au fil des ans, les peaux tatouées sont plus sensibles aux coups de soleil.
En outre, les rayons UV entraînent la décoloration des tatouages. En effet, les tatouages deviennent fades face aux rayons solaires car les rayons UV sont des destructeurs des pigments tatoués sur la couche cutanée.
Les traitements chimiques disponibles
Pendant les quelques jours qui suivent le tatouage, il est très important de s’hydrater la peau. Pour ce faire, procurez-vous une crème hydratante protectrice ou une crème cicatrisante recommandés par la pharmacie ou le tatoueur.
Les traitements classiques sont généralement représentés par des crèmes, des pommades et des huiles. Avec la formule crème, il est possible de choisir le Bepanthen, plus facile à étaler. La pommade est jugée plus grasse et elle est compliquée à mettre sur des cicatrices de tatouage. Hormis le Bepanthen, il est possible d’acheter du Dexeryl ou du Cycatril. Un tatoueur peut aussi vendre des crèmes appropriées pour votre tatouage tout frais. Par ailleurs, il faut veiller à laisser le tatouage respirer et de ne pas le tartiner avec des couches épaisses de crème. L’huile végétale constitue aussi une autre alternative et elle est plus facile à appliquer. Il faut toujours appliquer crème ou huile à l’aide d’une couche fine avec des mains préalablement nettoyées. Il faut ôter l’excédent en tapotant avec de l’essuie tout. Entre-temps, le tatouage se met à peler. Cela permet de se débarrasser au fur et à mesure des peaux mortes. Les peaux mortes partent normalement au cours de l’application de la crème ou de l’huile. En plus des soin après cicatrisation, l’hydratation est d’une grande importance.
Les solutions naturelles pour les soins du tatouage
Il faut privilégier les produits bio, dans une pharmacie ou une boutique bio. Après avoir soigneusement nettoyé la peau, l’hydratation est un stade essentiel. Par rapport à la crème, l’huile végétale 100 % bio est une option sans risque pour le soin du tatouage sur le long terme.
L’huile d’argan est un excellent choix. Cette huile possède des propriétés régénérantes et cicatrisantes. Elle est idéale pour l’hydratation de la peau. De plus, elle permet d’apaiser les démangeaisons dues à la peau en train de peler et de gratter désagréablement.
Pour sa part, l’huile de coco pure et vierge à 100 % est une solution appropriée pour soigner durablement un tatouage. Il s’agit d’un produit nettoyant d’origine entièrement naturelle non agressif, qui agit tout en douceur. Elle est plus efficace que l’huile d’amande douce qui est efficace mais pas aussi hydratante que la fameuse huile de coco. De plus, l’huile d’argan et l’huile de coco sentent très bons et laissent une excellente senteur sur la peau.
Quand les démangeaisons ont disparu, il faut opter pour un beurre corporel, en alternance avec l’huile de coco. Par ailleurs, il est possible d’associer l’huile essentielle de lavande et du beurre de karité. En outre, de l’huile végétale de rose musquée peut également être ajoutée à cette combinaison.
Après avoir appliqué ces huiles végétales, il faut toujours permettre au tatouage de sécher à l’air libre.
Un baume cicatrisant maison pour votre tatouage
Il est possible de faire un baume cicatrisant maison pour tatouage*. Les ingrédients nécessaires concernent du beurre de karité, de l’huile de coco, de l’huile essentielle de lavande véritable. Le beurre de karité est sélectionné pour son côté nourrissant et protecteur. Hydratante et apaisante, l’huile de coco est retenue pour stabiliser la couleur des pigments et pour apporter une senteur agréable. L’huile essentielle de lavande véritable comprend des vertus cicatrisantes et anti-infectieuses. Le matériel nécessaire porte sur un bol en verre. Il suffit de bien nettoyer ses mains avant la préparation.
- Après avoir chauffé à feu doux 2 cuillères à soupe d’huile de coco dans une casserole ou un bain-marie, il faut apporter une cuillère de beurre de karité et laisser fondre le mélange.
- Ensuite, il faut verser 15 à 20 gouttes d’huile essentielle de lavande véritable.
- Il faut mettre la préparation dans le bocal en verre et porter le tout au frais.
- Il faut patienter afin que le mélange se fige.
Comme l’huile de coco commence à fondre à partir de 25 °C, le mélange peut avoir tendance à devenir mou ou se liquéfier. Il s’agit d’un baume à conserver durant plusieurs mois au frais. Pour l’utilisation du baume DIY (Do it yourself), 4 à 5 applications quotidiennes sont nécessaires lors de la 1ère semaine de cicatrisation. Il faut diminuer et mettre 2 à 3 applications par jour à partir de la 2ème semaine. Même si ce baume apparaît dur et solide au toucher, il fond au contact des doigts et s’avère très pratique pour l’étalement en couche fine. Par ailleurs, ce baume DIY est idéal comme baume après-soleil ou à titre de crème afin de traiter les coups de soleil.
Il ne faut pas hésiter à tester l’huile de rose musquée. Cette huile est renommée pour ses capacités à la fois régénérant, antioxydant et cicatrisant. L’application doit être effective matin et soir sur le tatouage récent. Durant les deux semaines de cicatrisation, l’huile fonctionne à merveille.
*Renseignez vous au préalable auprès de votre tatoueur et/ou pharmacien, et soyez sur de n’avoir aucune allergie aux crèmes et huiles utilisées, La recette est donnée à titre indicatif mais n’est dans aucun cas une recommandation médicale. Nous ne pourrons être tenu responsable du moindre problème lié à l’utilisation de cette recette.
Comment savoir si le tatouage a été infecté
Examinons maintenant les symptômes qui indiquent que le tatouage a été infecté et ce que vous devez faire à ce propos, il est tout aussi important de savoir si le tatouage a complètement guéri. Le tatouage pourrait être infecté si :
- La peau est rouge, elle est continuellement picotée et elle est douloureusement irritée. Il est normal que le tatouage démange un peu quand la croûte commence à se détacher, mais pas de temps en temps et encore plus si cela fait mal, surtout quand on touche la peau.
- Si l’inflammation du tatouage et de la peau environnante est toujours présent après 24 heures et qu’il ne semble pas vouloir diminuer, c’est un signe que vous pourriez être infecté.
- Si vous ressentez des douleurs ou des démangeaisons alors que la croûte est déjà tombée. À ce stade, le tatouage est guéri et il ne devrait pas y avoir de symptômes ou de gêne. Si ce n’est pas le cas, il s’agit d’une infection possible.
- Les sécrétions avec du pus jaune et une mauvaise odeur provenant du tatouage sont également des signes que quelque chose ne va pas.
- D’autre part, vous devez faire attention à d’autres signes comme la fièvre ou un malaise général.
Toutefois, si vous soupçonnez ou êtes sûr que votre tatouage n’a pas bien cicatrisé et qu’il s’est infecté, vous devrez consulter un médecin. Il recommandera une crème antibiotique ou un médicament oral. Vous devrez également vous rendre au studio et parler à votre tatoueur pour vérifier ce qui s’est passé et savoir quand l’infection a pu se produire.