La calvitie chez l’homme et l’alopécie chez la femme désigne la chute des cheveux de manière totale ou partielle sur le sommet du crâne ou sur l’ensemble de la chevelure. 70 % des hommes sont concernés par l’alopécie androgénétique contre 20 % chez la femme. Comment reconnaître les premiers signes et ralentir la perte des cheveux ? On vous dit tout dans cet article.
Table des matières
La calvitie chez l’homme
La calvitie est un phénomène courant chez les hommes de plus de 50 ans. Dans certains cas, elle peut commencer à partir de 35 ans ou bien encore plus tôt à l’âge de 20 ans. Bien que la calvitie soit sans gravité, la perte des cheveux a de lourdes conséquences sur le plan psychologique et émotionnel de l’individu. Cette anomalie capillaire est représentée comme une atteinte à l’intégrité physique entrainant bien souvent une perte de confiance et d’estime de soi.
Les signes probants d’un début de calvitie chez la gent masculine sont :
- un affinement des cheveux sur les tempes ;
- un dégarnissement progressif sur les golfes temporaux ;
- des cheveux fins et indisciplinés sur la ligne frontale ;
- une longueur de cheveux inégales sur l’ensemble de la chevelure ;
Puis progressivement :
- le sommet du crâne se dégarnit ;
- les cheveux tombent de manière plus importante ;
- le cuir chevelu est clairsemé puis totalement nu ;
Plusieurs facteurs sont impliqués dans la chute des cheveux. Dans la plupart des cas, la calvitie est d’origine génétique.
Le stress ainsi qu’un traumatisme émotionnel contribuent à perturber le fonctionnement des glandes surrénales. Celles-ci ont un rôle dans la synthétisation des hormones et notamment dans la fabrication des androgènes. Ces hormones masculines interviennent dans le métabolisme de la testostérone et de la dihydrotestostérone. En cas de stress important, les testostérones sont brouillées par l’enzyme 5-alpha-réductase et se transforme en dihydrotestostérone. Une concentration élevée de ce métabolite entraîne une perte de cheveux.
La calvitie peut être provoquée par certains médicaments comme :
- les hypocholestérolémiants intervenants dans la diminution du taux de cholestérol dans le sang ;
- Les hypertenseurs ayant pour but d’augmenter la tension artérielle ;
- Les anticoagulants afin d’éviter la formation de caillots dans les artères ;
- Les immunosuppresseurs dans le cas d’une maladie auto-immune ou d’une greffe d’organe ;
- Les antiépileptiques intervenants de le traitement de l’épilepsie ;
- Les thymorégulateurs prescrits dans le cadre de trouble de l’humeur comme la bipolarité ;
- Les antidépresseurs pour soulager les symptômes de la dépression ;
- Les antibiotiques contre la tuberculose ;
- Les antifongiques dans le cadre de candidoses, d’aspergillose, de fusariose et les infections à scedosporium.
- Les rétinoïdes pour les personnes carencés en vitamines A.
La calvitie peut être la conséquence d’une infection du cuir chevelu comme la teigne, une mycose hautement contagieuse.
Tous ces facteurs concernent autant les hommes que les femmes.
L’alopécie chez la femme
Chez la femme, la perte des cheveux est appelée alopécie et survient autour de 40 ans. Contrairement à la calvitie masculine, la chute se constate sur l’ensemble de la chevelure, on parle dans ce cas d’alopécie diffuse. Elle se traduit par :
- une diminution progressive de la masse capillaire ;
- des démangeaisons importantes du cuir chevelu ;
- des cheveux ternes ;
- une sécrétion anormale de sébum ;
- des repousses fines et clairsemées ;
Il existe d’autres formes d’alopécies communes aux hommes et aux femmes comme :
- l’alopécie circonscrite ou pelade qui se caractérise par une absence totale de cheveux sur une zone bien délimitée ;
- l’alopécie de traction dans le cas de cheveux trop étirés (tresses africaines, chignon de danseur…) qui entrainent un amaigrissement de la chevelure ;
- l’alopécie cicatricielle suite à une infection du cuir chevelu ayant entrainé la mort des follicules pileux sur certaines zones ;
L’alopécie androgénétique
L’Alopécie Androgénétique (AGA) est la forme la plus commune concernant les hommes et les femmes. Elle est due principalement à une production d’androgènes, hormones masculines impliquées dans la pilosité des cheveux et des poils. Dans cette catégorie d’alopécies, le cuir chevelu serait hypersensible à la testostérone et notamment à l’androstanolone.
Il y a un caractère héréditaire dans cette affection. Selon une étude de juillet 2015, le chromosome X au niveau du gène du récepteur androgène AR est responsable de l’apparition de la calvitie. Autre chose, cette étude démontre que l’AGA est associée aux maladies coronariennes et aux personnes ayant une résistance à l’insuline. Pour les hommes, la calvitie augmenterait les chances de développer une hyperplasie bénigne de la prostate ou un cancer de la prostate.
Les signes évocateurs chez les hommes sont les mêmes qu’une calvitie banale tandis que chez les femmes, elle entraîne un dégarnissement important au niveau du sommet de la tête. Contrairement à une alopécie commune qui entraîne une perte de cheveux sur l’intégralité de la chevelure.
Chez les hommes, la calvitie d’origine génétique débute autour de 40 – 50 ans. Une forme précoce peut subvenir à 20 ans. Chez la femme, l’alopécie androgénétique est plutôt rare et commence à 40 ans.
L’AGA est malheureusement évolutive et irréversible. Cependant, il existe des solutions pour compenser la perte de cheveux.
Les traitements de la calvitie et de l’alopécie
La greffe de cheveux
La transplantation capillaire consiste à greffer des follicules pileux sur les zones temporales, le sommet de la tête et également sur l’intégralité du cuir chevelu lorsque l’alopécie touche l’ensemble de la chevelure notamment chez les femmes. Il existe deux méthodes de greffe :
- La méthode F.U.T (Follicular Unit Transplant) qui consiste à prélever une bande horizontale au niveau de la couronne hippocratique afin de réimplanter les greffons sur les zones dégarnies ;
- La méthode F.U.E (Follicular Unit Extraction) qui consiste à retirer des follicules pileux un par un sur la partie donneuse du crâne et à les repartir sur les zones clairsemées ;
La trichopigmentation
La micropigmentation est une méthode non-invasive qui consiste à réaliser grâce à un stylet un tatouage semi-permanent sur le cuir chevelu. Le but est de créer une illusion de densité capillaire afin de camoufler les zones clairsemées. Cette méthode peut être employée sur un crâne chauve ou sur des cheveux plus longs. La trichopigmentation peut se réaliser pendant toutes les étapes de la calvitie.
La mésopécie
Cette technique vise à injecter un mélange contenant des vasodilatateurs et des vitamines dans le cuir chevelu afin de stimuler la synthèse des kératinocytes. L’action du produit va permettre de favoriser la pousse et améliorer la tonicité du cheveu.
L’échelle d’Hamilton-Norwood classe l’évolution de la calvitie chez l’homme du stade 1 à 7. La mésopécie sera bénéfique seulement jusqu’au stade 4. Chez la femme, la classification de l’alopécie androgénétique est définie en 3 stades évolutifs selon l’échelle de Ludwig. La mésopécie sera utile jusqu’au stade 2.
Sources :
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1226186/
- https://www.pharma-gdd.com/fr/les-medicaments-et-la-chute-de-cheveux
- https://fr.treated.com/calvitie/causes-de-la-calvitie
- https://eurekasante.vidal.fr/maladies/peau-cheveux-ongles/chute-cheveux-alopecie.html?pb=alopecie-androgenetique