L’alcoolisme est considéré actuellement comme un grave problème de santé publique car il est la source d’un taux de mortalité assez élevé et d’un certain nombre de problèmes physiques ou mentaux. On estime la consommation moyenne à 27 grammes d’alcool, supérieure à 10 grammes quotidiens conseillés.
Le traitement du problème devient donc essentiel et le sevrage alcoolique est une des solutions proposées.
Dans cet article, nous allons expliquer ce qu’est le sevrage alcoolique et combien de verres d’alcool pour atteindre la limite légale de 0.5 g par litre de sang.
Table des matières
Qu’est-ce que le sevrage alcoolique ?
Le sevrage alcoolique est l’arrêt complet de la consommation de l’alcool. La consommation régulière d’une certaine quantité d’alcool provoque avec le temps ce qu’on appelle la dépendance. Un état pendant lequel le consommateur peut ressentir un inconfort ou un malaise dans le cas du manque. Le sevrage alcoolique est un processus qui permet à une personne alcoolique de se libérer de cette emprise. En d’autres termes, ce processus a pour objectif de passer d’une dépendance totale de l’alcool à une situation ou la personne alcoolique peut totalement s’en passer.
Les symptômes du sevrage alcoolique ?
Pour arriver à réussir son sevrage alcoolique, c’est-à-dire, arrêter littéralement de boire de l’alcool, la personne concernée doit passer par une période assez cruciale qui se manifeste par divers symptômes mentaux et physiques. Ces symptômes apparaissent généralement dès les premiers jours et se poursuivent les premières semaines d’un sevrage. Les plus importants symptômes du sevrage alcoolique sont :
- La gueule de bois : sensation de malaise avec des symptômes comme la fatigue, les maux de tête, les nausées, angoisse, sentiment de culpabilité. Sa sévérité dépend de la quantité consommée, du type de boisson et de la sensibilité individuelle.
- Tremblements ;
- Hypersudation ;
- Confusion ;
- Tachycardie ;
- Hyperventilation et hypertension ;
- Troubles du sommeil et irritabilité ;
- Le craving : envie irrésistible de boire de l’alcool ;
Ces symptômes peuvent être modérés et peuvent persister jusqu’à 10 jours.
Dans les cas les plus sévères, les symptômes d’un sevrage alcoolique peuvent être plus prononcés et plus graves. On peut par exemple observer :
- Les tremblements sont plus prononcés avec une difficulté de rester debout accompagnée d’une difficulté d’élocution ;
- Les hallucinations ; celles-ci peuvent être précurseurs de ce qu’on appelle le délirium tremens,
- Crises épileptiques liées au sevrage alcoolique : leur gravité dépend de la quantité d’alcool absorbée. On observe une perte de conscience avec une contraction générale des muscles du corps.
- Le délire alcoolique : correspond à des hallucinations plus prononcées et persistantes.
Le delirium tremens est une manifestation neurologique très grave liée au sevrage alcoolique. Même si les traitements actuels peuvent éviter une issue fatale, il existe toutefois le risque d’en mourir. Il consiste en un état de conscience largement diminué avec une désorientation accompagnée d’hyperactivité. Fièvre, palpitation, déshydratation, troubles du sommeil et une hypersudation peuvent accompagner cet état.
Il s’agit d’une maladie complexe aux multiples facettes, et même si une personne peut hériter d’une prédisposition à ce trouble, les gènes ne déterminent pas entièrement l’issue d’une personne.
0.5 gramme d’alcool par litre de sang : combien de verres ?
Il faut savoir que la consommation de n’importe quel type d’alcool peut augmenter de la même manière son taux d’alcoolémie. En d’autres termes, que ce soit 25 cl de bière à 5°, un verre de 12,5 cl de vin à 12° ou un verre de 3 cl d’alcool distillé à 40°, un shop, un verre de vin ou de whiskey contient environ 10 grammes d’alcool. Ainsi, chaque verre fait augmenter son taux d’alcoolémie en moyenne de 0.2 à 0.25g avec des exceptions chez les personnes minces ou âgées où un verre fait augmenter l’alcoolémie de 0.3g.
A ce titre, 0.5 g d’alcool par litre de sang, c’est 2 verres. En résumé, une consommation modérée est estimée à 2 verres par jour maximum en veillant à respecter la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui recommande une journée zéro alcool par semaine.
Le taux d’alcoolémie :
L’alcoolémie est le taux de l’alcool dans le sang. Il peut être mesuré soit par alcotest soit par un prélèvement sanguin et s’exprime en nombre de gramme d’alcool par litre de sang. Elle atteint son maximum une demi-heure, si l’alcool est consommé à jeun, ou 1 heure s’il est consommé avec un repas. D’un autre côté, l’élimination de l’alcool se fait en fonction de la quantité adsorbée. Elle est en moyenne de 0.15g par heure. Ainsi, une alcoolémie de 0.5g s’élimine en 3 ou 4 heures.
Il faut savoir qu’il n’existe aucun moyen de réduire son alcoolémie. Ainsi, contrairement aux idées reçues, le froid, le café ou l’activité physique ne font pas baisser l’alcoolémie rapidement. Seul le temps permet de faire baisser son alcoolémie.
Pourquoi il est bon d’arrêter de boire
Pour l’organisme, l’alcool est un agresseur externe qui limite son fonctionnement. Arrêter de boire permet à l’organisme de se libérer de cette toxine et de retrouver un fonctionnement normal. Ainsi, après l’arrêt d’alcool, on pourra retrouver un sommeil normal, ce qui améliore la qualité de vie : amélioration de la concentration, bonne humeur, moins de fatigue.
D’autre part, le système digestif retrouve un fonctionnement normal et on a moins mal au ventre, moins de reflux gastro-œsophagien. A long terme, le foie et la santé mentale s’améliorent et l’anémie disparait.
En résumé, réussir son sevrage alcoolique est le meilleur cadeau que vous pouvez offrir à votre organisme comme Institut Adios. Une aide de la part d’un professionnel est ainsi recommandée afin de garantir sa réussite.
En moyenne, 136 personnes meurent chaque jour d’une intoxication alcoolique, c’est-à-dire qu’elles boivent tellement que leur organisme est submergé et que les zones cruciales du cerveau qui contrôlent des fonctions telles que la respiration et le rythme cardiaque commencent à s’arrêter, ce qui entraîne la mort.
Demander de l’aide
Entrer dans un centre de désintoxication pour aider à gérer un syndrome de sevrage alcoolique aigu potentiellement grave lors de l’arrêt de la consommation. Commencer un programme de traitement/réhabilitation de l’alcoolisme. S’engager dans un programme de suivi une fois le processus de traitement terminé.
Cette démarche peut impliquer la famille et les amis, ainsi que les conseils d’un médecin, d’un conseiller en matière de drogues et d’alcool ou d’un spécialiste des interventions. Pendant ce temps, vous confronterez votre proche aux effets de la dépendance et lui demanderez de chercher une aide professionnelle.