Les traitements ne sont pas toujours efficaces face à certaines pathologies multifactorielles. L’étiopathie et l’etiothérapie sont des médecines douces fondées sur la recherche et le traitement des causes symptomatiques. Les séances permettent de rétablir un équilibre biologique, physique et psychique et d’apporter du bien-être.
Table des matières
L’étiopathie : qu’est-ce que c’est ?
Développée en France par Christian Trédaniel, l’étiopathie est une discipline thérapeutique qui s’appuie essentiellement sur la pratique manuelle. Cette médecine mécaniste est issue des rebouteux. Dans le temps, les renoueurs ou rhabilleurs était des personnes ayant un don inné pour remettre les os bout à bout des animaux et des humains. Ils s’occupaient principalement des sciatiques, des entorses, des luxations de tous les os du corps, des pieds à la tête en effectuant des gestes de pressions ou de blocages. Aujourd’hui, les professionnels de cette pratique s’appellent des praticiens en reboutement. L’étiopathie traite les affections principalement ostéoarticulaires ainsi que les troubles d’ordres digestifs, génitaux, urinaires, circulatoires, respiratoires et ORL. En soi tous les maux pouvant représenter une difficulté dans la vie quotidienne. Le premier objectif est de déterminer la cause principale d’une pathologie plutôt que de se focaliser immédiatement sur la suppression des symptômes. Concrètement, l’étiopathie s’appuie sur une analyse théorique en anatomie, physiologie et médecine clinique concernant l’affection ou la problématique avant d’entamer une démarche de soin. Cette science médicale émergente, proche de l’ostéopathie et la chiropraxie, vise à rétablir le fonctionnement des systèmes biologiques en agissant sur les déséquilibres et les phénomènes pathologiques de l’organisme et en appliquant des techniques naturelles adaptées. De ce fait, cette discipline est une alternative aux traitements médicamenteux, parfois inefficaces et source d’effets secondaires ou d’accoutumances. Vis-à-vis de la médecine conventionnelle, cette discipline se place en complément ou en alternative. Dans certains cas, l’étiopathie peut être envisagée en traitement substitutif ou palliatif de certaines pathologies (diabète, hypertension…).
Quelles sont les pathologies traitées ?
L’étiopathie intervient sur :
- le système articulo-musculaire : névralgies, affections dorsales ou cervicales (sciatique, lombalgie, torticolis, cruralgie…), entorses, tendinites, arthrose, trouble de la marche… ;
- les troubles gynécologiques et urinaires : descente d’organes, troubles de la prostate, endométriose, menstruations douloureuses, infertilité… ;
- les troubles circulatoires et respiratoires : asthme, trachéite, pression thoracique, rétention d’eau, maladie de Raynaud… ; sur les troubles digestifs : constipation, aérophagie, ballonnements… ;
- les troubles ORL : rhinites, rhinopharyngite, otites, acouphènes… .
L’étiopathie peut également soulager les symptômes de la grossesse telle que les nausées et les vomissements et accompagner les futures mamans à la préparation de l’accouchement. Cette médecine naturelle peut également soulager les maux de tête, les troubles du sommeil, les troubles anxio-dépressifs et les douleurs causées par le zona. Cependant, cette pratique ne dispose pas d’une démarche de soin pour les infections d’origine bactériennes et les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, Maladie à Corps de Lewy…). La plainte douloureuse représente la majorité des prises en charge en étiopathie.
À qui s’adresse cette discipline ?
Elle est universelle et peut donc intervenir auprès d’un nourrisson ou d’une personne âgée. Malgré que certaines thérapies soient interdites pendant la grossesse pour causalité de mise en danger du fœtus ou de la mère, l’étiopathie peut être pratiqué sur des femmes enceintes ou bien sur des sportifs de haut niveau.
Quelles sont les techniques employées ?
L’étiopathie s’appuie sur des des manipulations du corps et de la peau. Chaque geste est adapté à la pathologie du patient et au système à laquelle elle se réfère. Par exemple : les cervicalgies se répertorient au système articulaire vertébral, les troubles intestinaux au système organique et circulatoire. L’étiopathe emploie différentes manœuvres notamment des techniques de sédation, de réduction, de rotation, d’étirement, de compression ou de palpation. Dans le cadre de trouble gynécologique ou urinaire, l’étiopathe est amené à faire des touchers vaginaux ou rectaux associés à une palpation abdominale. Ce praticien utilise seulement ses mains, il n’a pas recourt à un matériel spécifique mise à part une table hydraulique.
Quelles sont les différentes catégories de diagnostic étiopatique ?
- La lésion dite générale concerne un trouble survenu à la suite d’une modification organique ayant pour cause un facteur extérieur. Le symptôme peut disparaître naturellement ou sous l’influence d’un traitement approprié.
- La lésion somatique correspond à un dés-harmonisation structurale trouvant son origine dans une cause exogène et à une persistance accrue des troubles même après la disparition de la cause.
- La lésion extra-somatique correspond à une situation ou un état installé dans l’environnement et dans le temps et peut porter atteinte aux systèmes structuraux.
- La lésion irréversible est définie comme une destruction structurale de grande ampleur, chronique et définitive. Les symptômes peuvent s’atténuer par la mise en commun ou l’adaptation de systèmes organiques.
- La lésion réversible correspond à une modification structurale de l’organisme permettant un équilibre entre éléments corporels et systèmes.
- La lésion primaire est un trouble causé par un phénomène extérieur.
- La lésion secondaire est définie comme la fixation ou la modification d’un état lésionnel provoquée par un facteur extérieur.
- La lésion articulaire s’établit comme un dysfonctionnement et un déséquilibre articulatoire entraînant une modification mécanique.
- La lésion viscérale émane d’une modification du fonctionnement des viscères et de son rôle dans l’organisme.
- La lésion circulatoire est définie comme l’arrêt ou le ralentissement de la circulation sanguine dans le corps par l’insuffisance d’une contention des vaisseaux.
Quelles sont les contre-indications ?
L’étiopathie ne peut pas être pratiquée en cas d’accident vasculaire cérébral, de paralysie, de troubles neurologiques, de traumatismes ou de chirurgie récente, d’ostéoporose, de polyarthrite, de phlébite et d’œdème, de syndrome de la queue de cheval, de myélopathie, de tassement vertébral ou de tumeurs. Les femmes enceintes avec menace d’accouchement prématuré ne peuvent pas en bénéficier.
Comment se déroule une consultation ?
Première étape : l’évaluation des besoins
L’étiopathe vous accueille dans son cabinet pour établir une analyse de vos besoins. Il vous pose de nombreuses questions concernant votre anamnèse médicale au sujet de vos allergies, de vos antécédents médicaux, de vos opérations passés ou à venir. Il va ensuite vous demander la raison de votre visite, vous allez pouvoir lui expliquer vos symptômes et vos gènes. À la suite de cet échange, il prendra connaissance de vos examens médicaux : radiologie, analyse sanguine, compte-rendu post opératoire, certificat médical attestant d’un diagnostic etc. Cet échange permet d’entreprendre une démarche de soin personnalisée correspondante à vos troubles et à vos affections.
Deuxième étape : l’analyse étiopatique
L’étiopathe effectue un examen physique lui permettant d’envisager les causes organiques et de mesurer les possibles évolutions et dangers des symptômes présents. Pendant cet examen, il peut affirmer de manière spontanée si les troubles sont à prendre en charge urgemment et si la pathologie relève d’une intervention et de soins etiopathiques.
Troisième étape : choix de la méthode thérapeutique
Après avoir effectué une observation clinique, l’étiopathe est en mesure de sélectionner les techniques ou les manœuvres de soin qu’il va pouvoir réaliser. Il vous expliquera en détail les modalités de celles-ci afin de vous rassurer et d’obtenir votre approbation.
Quatrième étape : planification des séances
Le thérapeute établit un nombre de séances qu’il estime suffisantes pour résoudre la problématique. Parfois, une seule séance suffit pour réduire les troubles dysfonctionnels. Dans des cas plus complexes, l’étiopathe peut vous proposer plusieurs séances.
Quelle reconnaissance pour l’étiopathie ?
En France, la discipline de l’étiopathie n’est pas réglementée et ne fait pas l’objet d’une reconnaissance officielle. En effet, les étiopathes ne sont pas encadrés par des textes de lois et ne sont pas régis par le code de la santé publique. Ces praticiens sont formés exclusivement dans des établissements de formation privés.
À ce jour, aucune étude ni aucune preuve scientifique n’a pu apporter de données prouvant la véracité de son efficacité thérapeutique. Il est alors très difficile d’en juger les bienfaits et les risques médicaux.
Quelle prise en charge ?
Le coût d’une séance se situe entre 40 € et 90 €. Le thérapeute fixe ses honoraires de manière libre. Les séances ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale. En effet, cette pratique n’est pas conventionnée auprès de l’Assurance Maladie. L’étiopathie figure dans la catégorie « Développement personnel et bien-être de la personne ». Cependant, certaines mutuelles de santé peuvent prendre partiellement en charge les séances. Vous pouvez retrouver toutes les mutuelles sur le site de l’Institut Français d’Etiopathie.
L’étiothérapie : qu’est-ce que c’est ?
L’étiothérapie est une thérapie corporelle et émotionnelle s’appuyant sur les facteurs psychiques, biologiques et physiques de la personne afin de déterminer la cause des pathologies. Cette médecine naturelle utilise les fréquences vibratoires du corps humain et du pouls réflexe pour établir un diagnostic. Cette méthode est appelée « réflexe auriculo-cardiaque » ou « réponse autonome circulatoire ». Selon cette pratique, les réactions du système nerveux autonome pourraient s’exprimer dans les pulsations cardiaques et seraient le résultat d’une interaction psychique et émotionnelle sur le cœur. L’étiothérapie se focalise principalement sur la cause des perturbations de l’organisme. Cette thérapie permet de prodiguer un soulagement instantané et d’améliorer l’état émotionnel de l’individu. L’étiothérapie se fonde sur une cartographie émotionnelle et sur les dynamiques énergétiques.
Quels sont les fondements de cette pratique ?
Cette pratique trouve son origine dans les recherches fondamentales en auriculomédecine, en étiomédecine et dans l’énergologie. L’auriculomédecine a pu mettre en évidence le Réflexe Auriculo-Cardiaque (R.A.C) par l’étude du pouls radial dans sa mesure neurovégétative et de définir les diverses somatotopies du pavillon de l’oreille. La somatotopie étant une cartographie du corps correspondant à une zone précise de l’anatomie. La réflexologie palmaire (mains), auriculaire (oreilles) et plantaire (pieds) ainsi que l’iridologie (étude des iris) disposent d’une cartographie anatomique. L’étiomédecine est fondée sur la compression d’une énergie pouvant réguler et équilibrer une émotion non-consciente du corps.
L’énergologie conditionne le fonctionnement ternaire concernant les réactions du corps, de l’esprit et de l’âme de l’individu en s’appuyant sur des données scientifiques et en utilisant les énergies du corps humain à des fins thérapeutiques et curatives.
Pourquoi avoir recours à l’étiothérapie ?
Cette pratique consiste à faire émerger les souffrances acquises ou héréditaires accumulées en mémoire dans votre corps. Ces souffrances peuvent provoquer des douleurs, des maladies ou un mal-être. Le principe étant de les faire émerger pour les éliminer. L’étiothérapie s’inscrit dans une démarche de développement personnelle favorisant l’épanouissement, le bien-être et l’amélioration de la qualité de vie.
Pour quelle pathologie ?
L’étiothérapie s’adresse à toute personne souffrant d’une affection ou d’un trouble psychique, biologique ou physique.
Les pathologies psychiques
L’étiothérapie intervient dans la prise en charge des personnes psychotiques ou névrosées afin d’établir une stabilisation émotionnelle. Cette pratique peut être effectuée en complément d’une psychothérapie et d’un traitement psychiatrique.
Les psychoses
Les psychoses sont des troubles psychiques caractérisés par une perte de contact avec la réalité. Le sujet n’est pas conscient de ses troubles et de ses comportements.
- La schizophrénie se caractérise par une désorganisation psychique associée souvent à un délire (complot, possession surnaturelle ou divine …) et se manifeste par des troubles du comportement (le patient peut se prendre pour Jules César…) et par des émotions contradictoires et inadaptées à une situation.
- Les syndromes délirants regroupent les délires paranoïaques (délire de persécution et mégalomanie), les psychoses hallucinatoires chroniques (hallucinations multiples, automatisme mental…) et les paraphrénies (délires riches et structurés organisés autour de l’imaginaire…).
- Les états psychotiques aigus se traduisent par un état psychotique bref allant d’un jour à un mois.
Les états limites
Les états limites se situent entre la névrose et la psychose et sont principalement des troubles narcissiques.
- La personnalité narcissique se manifeste par un sentiment de grandeur de soi et une personnalité supérieure aux autres. Les relations sont superficielles et l’individu a besoin de se mettre en avant et d’être le centre de l’attention. Les émotions sont dramatiques et théâtralisées.
- La personnalité borderline se traduit par une psychopathologie de névrose et de psychose. Cette pathologie est marquée par une impulsivité importante et une instabilité d’ordre émotionnel, relationnel et personnel.
Les névroses
Les névroses sont des troubles psychiques chroniques issus d’un conflit inconscient. Il n’y a pas de perte de contact avec la réalité. Le sujet est totalement lucide vis-à-vis de ses troubles.
- La névrose obsessionnelle se définit par des obsessions et des compulsions (TOC). Par exemple : la potomanie (boire sans limite et sans besoin physique), la syllogomanie (accumulation d’objet)…
- La névrose hystérique se traduit par une angoisse s’exprimant sur le corps faisant apparaître des symptômes physiques sans cause organique (crise de spasmophilie, mutisme…). La personne est en exagération et en théâtralisation de ces douleurs et de ces troubles.
- La névrose phobique est un syndrome lié une situation phobique angoissante (agoraphobie, nosophobie, claustrophobie…).
Les troubles physiques ou biologiques
Ces troubles sont causés par des facteurs psychosomatiques, immunitaires, génétiques, inflammatoires ou fonctionnels : les douleurs articulatoires et musculaire, l’anxiété, la dépression, les troubles du sommeil, les troubles urinaires et gynécologiques, les troubles respiratoires et circulatoires, les troubles émotionnels (perte d’estime et de confiance en soi) etc… L’étiothérapie peut également intervenir en complément de certaines interventions comme la FIV (Fécondation In Vitro), les soins chirurgicaux et la chimiothérapie.
Comment se déroule une séance avec un étiothérapeute ?
Vous êtes installés confortablement sur une table d’auscultation. Le praticien prend votre poignet gauche pour palper votre pouls. La séance est organisée selon une méthodologie codifiée et bien précise qui lui permet de relever les informations corporelles concernant les causes de vos pathologies ou de vos troubles. À chaque révélation d’une souffrance, l’etiothérapeute vous l’exprime à l’oral et vous l’explique de manière détaillée afin que vous puissiez en prendre conscience.
Les outils thérapeutiques
L’étiothérapeute utilise un matériel spécifique pour déterminer les liens de causalité.
- L’outil pulsologique s’appuie sur le rythme du pouls radial correspondant aux réactions émotionnelles et permettant d’entrer en interactivité avec le système Nerveux Neuro Végétatif (SNNV) pour ainsi percevoir les tensions involontaires du corps. Le système artériel n’étant pas maîtriser par le cerveau, le thérapeute va identifier toutes les agressions physiques, psychiques, mentales ou environnementales subites par l’organisme.
- La somatotopie de l’oreille repose sur la cartographique organique du corps. Chaque organe correspond à une zone spécifique du pavillon de l’oreille. Le thérapeute l’utilise pour identifier les signaux nerveux.
- La série d’anneaux creux et de filtres permet de gérer et de stabiliser les énergies liées aux mémoires émotionnelles.
- La liste d’items permet d’identifier et de connaître la teneur et l’expression des émotions grâce à la réaction auriculaire.
La naturopathie travaille sur la relation de cause à effet et vise à renforcer les défenses de l’organisme par des solutions naturelles. Cette médecine holistique peut venir compléter les séances d’étiopathie et d’etiothérapie.