Les sushis sont des bouchées japonaises adorées dans la majorité des cas par les Français. Ces denrées alimentaires font l’objet de questionnement pendant la grossesse. Notamment sur la possibilité de les consommer ou non. Est-il possible de manger des sushis pendant la grossesse ? Quels sont les sushis autorisés pour une femme enceinte ? Voici la réponse dans cet article.
Table des matières
L’origine du sushi
Le sushi est une spécialité japonaise fabriquée avec du riz vinaigré et des produits de la mer comme le poisson ou les fruits de mer. Le terme sushi regroupe une catégorie d’aliments. Les plus connus sont les makis, les sashimis, le nigiri, le california rool et le gunkan. En France, les sushis se dégustent en apéro ou en plat principal. Certaines bouchées sont préparées sucrés pour les desserts.
Il existe de nombreuses recettes. Bien souvent, le riz et la protéine sont accompagnés de légumes ou de crudités pour diversifier le gout et proposer un large choix de sushis. Pendant la grossesse, les aliments crus ou peu-cuits sont à éviter pour limiter le risque de contracter des infections dues à la listériose ou à la toxoplasmose.
Comment est fabriqué le sushi ?
La base commune à toutes les préparations de sushis est la même : le riz rond. Celui-ci est préalablement lavé à l’eau froide à plusieurs reprises pour le débarrasser de ses saletés et de l’amidon présent sur la surface. Le rinçage à froid est renouvelé jusqu’à que le riz devienne claire.
Ensuite, il est chauffé dans un cuiseur pendant 30 minutes. Les chefs rajoutent préalablement du konbu, une algue marron comestible très souvent proposée dans les préparations japonaises pour confectionner des bouillons ou des fondues.
Par la suite, le riz est assaisonné avec différents condiments (légumes, crudités, viandes, graines…) et en majorité avec du vinaigre de riz. Grâce à une technique spécifique que seuls les chefs japonais connaissent, le riz est mélangé uniformément pour amplifier la saveur et l’odeur du riz.
Lorsque le mélange est terminé, le riz est placé dans un saladier et entouré d’un tissu humide afin de limiter son dessèchement. La préparation est ensuite laissée à température ambiante ou conservée au frais.
Le riz vinaigré est l’élément principal du sushi. La technique et les aliments choisis vont permettre de décliner le sushi en plusieurs recettes et de définir son type. Nous allons voir en détail les différentes catégories ainsi que leurs modes de préparation.
Les variétés de sushis japonais
Le nigiri
Le nigiri est l’un des sushis avec les makis les plus appréciés des Français. Son aspect ainsi que sa forme lui permet d’être dégusté très rapidement. Le nigiri est une boule de riz au vinaigre sur laquelle est déposé une tranche de poisson cru ou des fruits de mer avec une fine couche de wasabi.
Les poissons crus les plus utilisés sont le saumon et le thon rouge, mais vous pouvez également trouver des recettes avec de la daurade ou de la sériole. Du côté des fruits de mer, le nigiri peut contenir des crevettes, du calamar ou du poulpe cuit.
Dans sa façon végétarienne, le nigiri peut se préparer avec une tranche d’avocat entourée d’une feuille de nori (algue marine).
Le gunkan
Cette variété de sushi reste plutôt rare en France, mais certains restaurants japonais le proposent. Le gunkan est composé d’une boule de riz aplatit et enserré à l’intérieur d’une feuille de nori. Par la suite, le riz est recouvert d’une couche d’œufs de poissons crus provenant de saumon, d’hareng, d’éperlan ou de capelan.
Le gunkan est un sushi permettant d’être créatif, il est donc possible d’en confectionner avec du tartare de saumon ou avec de la chair de crevette ou de tourteau.
Le maki
Le maki est le sushi le plus consommé par les français. Il se compose de riz entouré de nori avec à son cœur un seul ingrédient comme le saumon, le thon, le concombre ou l’avocat. Vous pouvez également trouver des futo makis qui ont une circonférence plus grande et sont composés de plusieurs aliments au centre. Cette sorte de maki est un peu plus délicate à savourer.
Le temaki
Le temaki est littéralement un sandwich en sushi. Il se présente sous la forme d’un cornet avec du nori, du riz et des lamelles de légumes et de poissons crus. Le temaki peut contenir de l’omelette japonaise sucré-salé (Tamagoyaki), de la calebasse (sorte de courge) et du sésame blanc ou noir.
Cette préparation est très copieuse en raison de la quantité de riz et d’ingrédients à l’intérieur. Toutefois, le temaki peut être accompagné d’une soupe aux choux ou d’une soupe miso.
Le inari
L‘inarizushi est réalisé avec une poche de soja frit et du riz. Ce sushi ne contient de poissons ni de légumes. Cette recette est pauvre et ne plaît que très peu, mais elle peut convenir aux personnes végétaliennes. Généralement, l’inari s’accompagne d’un peu de gingembre et de sauce sucré.
Ce sushi non-commun est présenté en triangle ou en rectangle et la poche de soja frit recouvre en totalité le riz comme une raviole.
Le california roll
L’uramaki ou california roll s’apparente à un maki. Dans cette préparation, l’algue nori est recouverte d’une couche de riz contenant des graines de sésame ou des œufs de poissons vollants (tobiko). On y ajoute au centre un trio d’ingrédients : l’avocat, le concombre et le crabe. Ce dernier peut être remplacé par du saumon.
Le california roll n’existe pas au Japon. Cette variante de sushi a été créée aux Etat-Unis par un chef japonais afin de proposer une alternative à l’algue de nori.
L’Egg rool
L’Egg rool est très différent des autres sushis car le riz est enrobé d’une omelette japonaise. Le cœur est souvent composé d’avocat, de concombre et de saumon.
Cette variété peut être consommée en goût sucré. Par exemple au chocolat, à la fraise, à la banane ou a la mangue.
La sauce soja : la sauce indispensable
Les sushis sont très souvent accompagnés d’une sauce soja sucré ou salé afin d’amplifier les saveurs du sushi. La sauce soja est préparée avec de la farine de blé, des fêves de soja, de l’eau et du sel marin.
Quels sushis choisir pendant la grossesse ?
Comme vous avez pu le lire, les recettes de sushi sont très variées. Pendant la grossesse les aliments crus sont interdits car ils ne sont pas pasteurisés et peuvent transmettre la listéria. Il faut donc les éviter le plus possible. Par exemple, le nigiri est essentiellement composé de sashimi (poisson cru) celui-ci ne doit pas être consommé pendant la grossesse.
Même principe pour le gunkan, les œufs de poisson ne subissent pas de cuisson. Les ovules sont apportés dans des poches. Ceux-ci sont ensuite assaisonnés et déposés sur le riz sans cuisson au préalable.
Vous devez être très attentive au maki. Ce sushi est généralement composé de saumon cru, mais vous pouvez en trouver avec de l’avocat et du fromage de chèvre. Cela dit, cette recette de sushis doit être consommée avec parcimonie. Vous n’avez aucune idée de la provenance du fromage. Dans certains restaurant, le fromage peut être fabriqué au lait cru et contenir la bactérie Escherichia coli.
Cette bactérie cause de graves troubles intestinaux notamment de vives contractions abdominales ainsi que des diarrhées importantes.
Bien que celui-ci soit rare, le temaki est à éviter. Cependant, vous pouvez consommer sans problème l’Inari. Ce sushi se compose seulement d’une poche de soja frit et de riz.
Attention aux california rool, vous ne devez consommer que ceux contenant de l’avocat, du concombre et du crabe. Le crabe est en fait des bâtonnets de surimi. Il est aussi important d’être vigilant à son enrobage. Il est préférable de choisir ceux entourés de graines de sésame.
L’Egg rool est souvent composé de saumon. Mais certaines recettes sont proposées seulement avec des crudités. Cependant les Egg rool sucrés peuvent être consommés sans danger pour votre santé. Ils sont très agréables au goût et pourront satisfaire vos envies de sucré.
Concernant l’algue nori, cette denrée est de couleur rouge lorsqu’elle n’est pas cuisinée. Lors de sa cuisson, elle devient verte. La plupart du temps l’algue nori est grillée et vendue déjà séchée. Vous pouvez en manger sans crainte de contracter la listériose. D’autant plus, que cette algue est riche en vitamines et en minéraux .
Par ailleurs, la nori permet de faciliter la digestion en réduisant les gaz et les ballonnements pouvant apparaître pendant la période de grossesse.
Quoi qu’il en soit, si vous êtes invités dans un restaurant japonais, il est préférable de consommer des nems ou des wok comme des nouilles sautées, du riz cantonais ou bien encore du poulet vermicelle. Vous pouvez également consommer les brochettes de poulet, les yakitoris ou les Ha kao.
Évitez la consommation d’huîtres ou d’escargots pouvant être proposés au buffet ainsi que les grillades car le temps de cuisson n’est pas suffisant pour tuer les bactéries responsables de la listéria ou de la toxoplasmose.
Que dois-je faire si j’ai mangé du poisson cru pendant la grossesse ?
Soyez rassurée ! La plupart du temps, les restaurateurs japonais congèlent le poisson cru. Les autorités sanitaires imposent une congélation d’une durée minimum de 24 heures à -20° C. Malheureusement, vous ne pouvez pas être assurée du respect des règles d’hygiène dans certains restaurants. Il est donc préférable de ne pas en manger même si vous en avez très envie.
Si vous avez mangé du poisson cru, il est conseillé de contacter votre gynécologue afin qu’il vous prescrive une prise de sang. Cette maladie infectieuse reste tout de même assez rare.